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un regard sur le monde

Archive for the ‘militaire’ Category

Arno Klarsfeld veut-il tuer le père ?

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« Entre les Etats-Unis et le Mexique, il y a une grande barrière sur toute l’étendue du territoire, avec des patrouilles qui patrouillent sans cesse. C’est ce qu’il faut faire aux frontières européennes, c’est-à-dire en Grèce » argumente Arno Klarsfeld qui reprend là une idée déjà en débat au sein de l’Union Européenne.

« un mur c’est fait avec des fils, des barbelés, un mur quoi, comme à Rome, il y avait un mur. La paix a duré quatre siècles », en référence au mur qui marquait les limites de l’Empire contre les barbares venus du Nord.

Enzo Traverso, ce merveilleux historien de l’âge des massacres

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On trouve peu d’informations sur le net à propos de cet historien du XXème siècle et de ses massacres. Je recommande la lecture de ce petit livre, sur historiographie. Il dénonce une histoire écrite par les vainqueurs, et qui renvoie dos-à-dos communisme et nazisme, ou pire, dans le cas de Nolte, induisent le nazisme du socialisme, comme réactionnel. La notion de totalitarisme est suspecte, parce qu’elle met dans le même concept des régimes sans liens entre eux, brouillant davantage les idées qu’elle n’éclaire le fonctionnement de ces régimes. C’est une histoire des vainqueurs et des victimes, plutôt que des vaincus, mais en victimisant, on a appauvri la vie de ces victimes, en leur ôtant ce qui leur était essentiel.

Il dénonce l’histoire de François Furet, qui fait de la révolution un bloc de terreur, sans en voir le fondement, et l’espoir suscité. Pour lui, c’est une histoire apologétique, simpliste. De même, il tient comme un chef d’oeuvre « l’âge des extrêmes » de Hobsbawm qui réhabilite le communisme, livre refusé par Pierre Nora, comme anachronique. Traverso est un historien engagé, qui ne croit pas à la neutralité, et surtout pour le XXème siècle, l’histoire est aussi autobiographique.

L’europe s’est faite sur la base d’un oubli mémoriel, car la seule culture commune de l’Europe a été la division.

La shoah est devenue une religion civile alors qu’il faudrait pouvoir la réintégrer dans l’histoire pour la comprendre vraiment. Ainsi, les pays de l’est l’ignorent alors qu’elle s’est déroulée sur leur territoire. Pour Traverso, la seconde guerre a été une guerre ordinaire à l’ouest, et une guerre d’extermination à l’est.

Ce livre est d’une fantastique érudition, d’un époustouflant niveau de réflexion, en comparaison de ce qu’on peut lire par ailleurs, et loin de tous les lieux communs de notre épqoue. Je n’ai pu en trouver de résumé satisfaisant, j’ai jeté quelques uns de ses thèmes dans cet article, mais on ne peut résumer un livre profond, qui fait part de toute la complexité du monde, sans simplisme. Je n’ai mis en lien que ses entretiens, le reste ne pouvant rendre compte de son œuvre, car les commentaires sont nettement en dessous de son niveau, et donc n’apportent rien.

Je ne peux donc que le recommander à la lecture, il est d’un prix bien modique (12€) en comparaison des médiocres best-sellers à grand tirage. Et je pense que je le relirai d’année en année, comme certains livres de ma vaste bibliothèque.

Written by Le blog de Jean Trito

29 janvier 2012 at 09:59

Le château et le parc floral de Vincennes

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Le château de Vincennes est magnifique, majestueux, plus loin le parc floral est un lieu de rêve, dernier endroit de Paris où l’on retrouve quelque chose de la couleur et de la foule des impressionnistes. Le ciel d’aujourd’hui était d’un bleu profond, et les sous-bois fleuris des pinèdes avaient les ombres violettes de Vuillard.

Written by Le blog de Jean Trito

4 juillet 2011 at 00:46

Paris, l’arc-de-triomphe, un endroit pas si banal

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L’arc de triomphe n’est pas si banal, même si les touristes y affluent, et qu’on ne le voit plus à force d’habitude. La tombe du soldat inconnu reste un endroit émouvant dans la mémoire française.

Written by Le blog de Jean Trito

8 juin 2011 at 21:56

Paris, les invalides

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Les invalides méritent la visite. On est impressionné par leur monumentalité, leurs longs corridors, la chapelle austère aux fanions, et les jardins qui les entourent. Un voyage au temps de Napoléon, dont on imagine encore les pas des soldats résonner dans les cours.

Je n’ai pu trouver le tombeau de Liautey avec ses inscriptions en arabe, mais j’ai découvert cet étonnant christ émacié d’après Hans Holbein le jeune.

L’église est sobre, les drapeaux pris à l’ennemi rappellent la vocation militaire, et les orgues sont d’une grande pureté.

L’amérique des néo-conservateurs, un nouveau messianisme

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Tout n’est pas massif et bien connu des néo-conservateurs américains. Les auteurs Alain Frachon et Daniel Vernet auraient écrit le livre le plus équilibré sur le sujet selon Fukuyama. Les auteurs nous présentent les républicains dont nous avons une vue caricaturale, en nous montrant tout l’arc-en-ciel de leurs opinions. Les néo-conservateurs y sont presque marginaux, ils se distinguent par leur vision universaliste, ouverte, et non isolationniste. Ce sont en fait des intellectuels, parfois venus de la gauche, inspirés par Léo Strauss, et qui rêvent de remodeler le monde. Pour eux, l’Amérique est Athènes de la guerre du Péloponnèse, elle a une mission, et doit remodeler le reste du monde, en apportant la démocratie, y compris chez leurs alliés des pays arabes. La puissance ne peut rester discrète, elle doit d’abord servir. Ils asquirent de l’influence après le 11 septembre, parce qu’ils étaient les seuls à apporter une interprétation de l’évènement, qu’elle soit juste ou fausse. Il est frappant de voir leur analyse de Pearl Harbor, et la nécessite de prévoir l’improbable, ne pas considérer qu’il ne peut survenir. C’est grâce à ce travail historique sur la question de Pearl Harbor qu’ils furent en mesure de présenter une théorie en temps et en heure. Leur objectif d’aller plus loin en Irak, leur reproche à Georges Bush de ne pas être allé au bout en 1991, guidait leur pensée. Ce sont ces raisons intellectuelles, idéalistes, rigides et naïves qui les ont conduit à mener l’Amérique au désastre en Irak. Ils n’avaient aucune vision concrète de l’état du pays, imaginaient qu’ils suffisait de couper une mauvaise tête, pour qu’une administration remarquable puisse prendre le relais, alors que le pays était en ruine après la guerre du Golfe et l’embargo. C’est l’histoire de ce mouvement, et de ses membres que l’on découvre à travers ce livre, aux antipodes de celle que l’on imagine.

L’étrange discours de Rumsfeld du 10 septembre 2001

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Naomi Klein cite cet étrange discours de Rumsfeld du 10 septembre 2001, dont la signification peut être diversement interprétée :

« The topic today is an adversary that poses a threat, a serious threat, to the security of the United States of America. This adversary is one of the world’s last bastions of central planning. It governs by dictating five-year plans. From a single capital, it attempts to impose its demands across time zones, continents, oceans and beyond. With brutal consistency, it stifles free thought and crushes new ideas. It disrupts the defense of the United States and places the lives of men and women in uniform at risk. » Perhaps this adversary sounds like the former Soviet Union, but that enemy is gone: our foes are more subtle and implacable today. You may think I’m describing one of the last decrepit dictators of the world. But their day, too, is almost past, and they cannot match the strength and size of this adversary. » The adversary’s closer to home. It’s the Pentagon bureaucracy. Not the people, but the processes. Not the civilians, but the systems. Not the men and women in uniform, but the uniformity of thought and action that we too often impose on them. » In this building, despite this era of scarce resources taxed by mounting threats, money disappears into duplicative duties and bloated bureaucracy—not because of greed, but gridlock. Innovation is stifled—not by ill intent but by institutional inertia. »

Savait-il que quelque chose allait se passer ? ou n’était-ce qu’un discours réformateur ordinaire ?

Naomi Klein explique que l’on voulait faire des services publics des coquilles vides, où tout serait transféré au privé, rendant ainsi les guerres juteuses pour certains.

Pour elle, la chûte du mur en 1989 a permis la libération du système. Dans les années 70, on parlait d’un rapprochement des systèmes capitalistes et communistes, ce qui a donné la social-démocratie.  Après 89, on est allé vers un système cupide à l’échelle de la planète.

Pourquoi n’y a-t-il pas eu de plan Marshall en faveur de la Russie : parce que le plan Marshall avait été mis en place contre elle, elle ne pouvait donc en bénéficier pour cette raison.

 

 

 

 

Written by Le blog de Jean Trito

19 octobre 2010 at 19:14

Où allons-nous ?

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Parmi toutes ces mesures prises à un rythme accéléré, il y en a une qui devrait amener les gens à davantage s’interroger. Il s’agit de la suppression des emplois publics. La bonne question à poser est : jusqu’où ? Tant la notion même d’objectif ou de butoir est absente du discours. Je crois que la vraie réponse est « tant que ce sera politiquement possible ». Seule la rue arrêtera la mise en place du néo-libéralisme en France, et la perte de nos droits sociaux. Je crois que s’il n’y a pas de réaction populaire, la descente sera sans fin. Il suffit d’écouter Fillon, et le mépris qu’il marque pour l’idée d’emploi durable, pour comprendre. Fillon est un Sarkozy présentable, tout comme Strauss-Kahn. Le plus grotesque est encore cet article sur la retraite des femmes où des membres du gouvernement expliquent que le problème se résoudra de lui-même, puisque le gouvernement va égaliser les salaires entre femmes et hommes. J’ai bien peur que ce ne soit pas le bas. Cette utopie est irréalisable, on conservera fatalement la notion de couple avec un partage des taches qui n’en permettra la réalisation que dans des milieux aisés. Pour le reste, la contrainte liée à l’élevage des enfants ne le permettra pas, sauf à imaginer une société où le nombre d’enfants diminuerait, ce qui nous conduirait rapidement à l’inexistence, mais c’est peut-être le but. Les enfants sont ce qui coûte cher, en termes d’infrastructures, d’écoles, et de logement.
Ce gouvernement, dis-je, expose clairement des réformes sans fin qui ne pourront être arrêtées que par la rue, tout en expliquant que ce n’est pas la vraie démocratie, qu’il est seul à incarner. On dit que dès le premier incident grave en banlieue, l’armée pourrait intervenir, voire des milices privatisées. On comprend aujourd’hui à quoi on a échappé en 2005, pourquoi Villepin a retiré le dossier banlieues à Sarkozy à l’époque. Un incident permettra de mettre le feu aux poudres, et de traiter militairement les problèmes sociaux. Sarkozy me rappelle Martin Sheen dans « Dead Zone ». Peut-être l’a t-on sous-estimé, peut-être est-il vraiment dangereux.

un brésilien virtuose de l’harmonica nous joue sa version de la Marseillaise

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Dommage, je ne connais pas sa langue pour lui adresser quelques mots de félicitations

Written by Le blog de Jean Trito

2 octobre 2010 at 07:28

Publié dans armée, harmonica, militaire, musique

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Le choix de la défaite par les élites françaises ?

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Je ne sais que penser de cette historienne, Annie Lacroix-Riz, pour qui les élites françaises ont accepté, choisi, et organisé l’occupation en 1940.  Elle explique que l’on en savait plus à l’époque que maintenant. C’est vrai, dans le souvenir des anciens, qui ont vécu ces évènements, il  y a le sentiment d’avoir été trahi par les dirigeants ; ce sentiment lancinant est oublié aujourd’hui, mais j’y repense maintenant.


« 1940 : le choix de la défaite »
envoyé par alainlt22. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

Ces éléments proviennent du blog de Jean-Christophe Grellety

http://jeanchristophegrellety.typepad.com/lactionlitteraire/#