Archive for février 2013
Argenteuil, la grande rénovation du centre-ville
Sur 8500 hlm, la mairie en aurait rénové près de 4000, en 6 ans, soit un coût pour l’office de 300 M€. C’est la première fois qu’une telle opération est lancée concernant le logement social. Certains bâtiments n’ont pas été beaucoup réparés depuis 40 ans. Le maire a présenté un ensemble de travaux, ainsi qu’une vue en relief de la future place Salvador Allende. On va refaire la coque de ces immeubles, leur donner des couleurs, marquer l’entrée et son numéro, qui est actuellement quasi introuvable.
Le chauffage urbain, alimenté par la déchetterie va voir ses pipe-lines traverser la ville, et alimenter en chaleur les HLM situés sur son passage, et à leur demande les copropriétés.
Dans la cave dimière, j’entendais les réactions :
-on va payer plus d’impôts
-on va payer plus de loyers »
Il s’agit d’arborer et de végétaliser les rues autour de la place où Geroges Braque est né, et de mettre en signe de bienvenue une représentation de son tableau aux deux colombes.
Surtout il s’agit d’ouvrir le cloître d’Héloïse au public, d’y permettre la détente, un bar à vin y sera installé. Un toit transparent recouvrira l’ancienne crypte, un livre sera produit sur cette abbaye.
Le maire avait convié le commissaire de police pour évoquer le problème des dealers autour de la place. J’en vois qui fume en plain jour, près des jeux des enfants, et qui manquent parfois s’étouffer sous la fumée. La police fait quelques interventions, mais il faut des preuves, et certains des chainons du trafic sont très fragiles, et parfois contraints comme les « nourrices ». Manifestement, l’argent facile et souterrain commence à poser problème. Les riverains ont demandé de l’éclairage, ce qui réduirait l’insécurité de la place. Le maire a indiqué que la marché pourvoyait 3000 PV par mois, et que le but était de rendre la secteur moins passager. Le désordre actuel place Georges Braque allait bientôt cesser, dès que le portail d’accès serait réparé.
Tout cela devrait être terminé cette année, dont cette réalisation la plus spectaculaire, celle du grand jardin moyenâgeux.
Les envahisseurs
Cette série de 1968, je l’ai suivie avec toute l’attention de mes yeux d’enfants, veillant un peu plus tard qu’autorisé, car elle n’était pas en prime time à l’époque, même si l’absence de pub permettait de la voir dès 21h30. J’ai voulu la revoir longtemps après, et je suis surpris qu’elle n’ait pas vieilli, sauf pour les effets spéciaux. Le regard bleu, angoissé, très proche du jeu de Jean-Louis Trintignant de Roy Thinnes reste marquant. C’est un homme qui se bat contre tout le monde, cherchant à montrer que l’humanité est infiltrée par les envahisseurs, venus d’une autre galaxie, dont le but est la conquête. Peut-être à l’époque pouvait-on voir un reflet du maccartysme, un soupçon de la guerre froide, mais après tant d’années soit le contexte historique n’a jamais été celui là, soit il a été oublié.ôtes
Au contraire, les envahisseurs contiennent une charge émotionnelle toujours d’actualité, sommes-nous manipulés, perdons nous notre empathie comme ces êtres insensibles, sommes-nous pris chacun dans un combat solitaire contre une chose qui détruit notre humanité. Les paysages de cette très vielle série sont ceux de l’amérique profonde, pas de l’amérique des grandes villes et des côtes, plus ouverte. On y voit des texans, des « braves gens » vivant dans des villages isolés, dont les valeurs ne sont pas galvaudées. Loin du modernisme, la série nous promène dans une amérique des petites villes, repliées sur elles-mêmes, parmi des gens très éloignés du brassage. une amérique ancienne et authentique, et au-delà du jeu très soutenu et remarquable des acteurs, il faut noter les rôles de femmes, fortes, esseulées, en manque d’un homme qui resteraient avec elles, prises dans une solitude fière mais insupportable. Je ne sais si les scénaristes de l’époque se sont rendus compte de cette amérique profonde qu’ils dépeignaient.
David Vincent est un héros tragique, entre Guy l’éclair et l’homme dans le labyrinthe, en butte aux institutions et aux incrédulités. C’est ce qui est si fascinant dans cette série, elle est comme une quête d’un homme en lutte contre l’inhumain, contre toutes les pressions. Les ressorts psychologiuqes en sont une extrême solitude de l’homme moderne, évoluant dans les paysages désespérants de Edward Hopper.
Oscar Pistorius, la lumière et puis l’ombre
Oscar Pistorius est un des rares phénomènes totaux du sport, on se demande quelle volonté de fer lui a permis de se battre pour ne plus être un handisport obscur, et passer dans la lumière du sport de haut niveau. On imagine qu’il a en fait énormément souffert, que son aventure ne s’est pas faite sans laisser de profondes blessures. Il a pu prendre sur lui-même, se donner des moyens pour, né sans jambes, pouvoir dépasser l’humain ordinaire sur son propre terrain. C’est peut-être l’un des plus grands symboles du sport des dernières années, car certes, la gloire existe pour un athlète de devenir un Dieu du stade, mais il le doit d’abord à un constat naturel, il court plus vite que les autres, même s’il travaille beaucoup. Les autres athlètes ont exploité leur richesse naturelle. Oscar Pistorius a réussi à se construire totalement, à partir de rien, en reconstituant artificiellement ce qu’il n’avait pas. C’est peut-être dans cet artifice, cette lutte, peut-être soutenue par une psychologie en souffrance, qu’il faut rechercher les causes de sa chute. Ce qu’il a fait était bien au-delà de ce qu’ont réalisé tous les autres participants des jeux olympiques. Pour la première fois, il y a eu un homme semi-artificiel sur les pistes, quelqu’un parti de plus bas que les autres. Seule sa psychologie particulière lui a permis de réaliser l’impensable, de s’imposer pour pouvoir courir avec les autres.
On me dira que l’on trouve aussi ce profil chez d’autres êtres, mais je crois que la cause de sa chute est aussi ce qui l’a fait réussir, une capacité hors du commun à vouloir se dépasser, des relations violentes avec les autres, et puis de temps en temps, un esprit qui ne pouvait plus soutenir cette tension.
Il a vaincu le handicap morale, mais sa maladie morale, il n’a pu la dominer. Ou, peut-être, la paranoïa d’Oscar Pistorius est-elle celle de tout un pays, où les minorités blanches vivent dans une mentalité obsidionale, de citadelle assiégée, comme la décrivent les romans de Nadine Gordimer et Coetzee.
L’athlète lumineux n’est plus aujourd’hui que sa part d’ombre.
Saint-etienne, des images qui marquent et la fin du syndrome allemand
Hier, saint-etienne menait 3-1 devant le champion de France, Montpellier. La neige tombait, et l’arbitre a du interrompre le match une ou deux fois. Les joueurs redoutaient que l’arbitre n’arrête définitivement le match, faisant perdre le bénéfice de cette victoire. Et bien tout le monde s’y est mis pour ramasser la neige, les remplaçants du banc de touche notamment. Ces images ont été diffusées par toutes les télés. C’est pas au PSG que l’on verrait cela ! Quand j’étais en 6ème, le prof d’allemand nous apostrophait : les français restent dans leur voiture coincée dans la neige, et attendent que l’Etat viennent les dégager, sans rien faire. Les allemands, eux, auraient déjà pris une pelle.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.