Archive for the ‘christianisme’ Category
L’islamophobie d’Iribarne, un grand livre aux idées claires
On a peu parlé de ce livre, sauf à droite et pourtant d’Iribarne est un sociologue aux idées claires, On lui doit « la logique de l’honneur ». Dans ce livre, il démonte brillamment le terme d’islamophobie, un concept qui n’existe pas dans la réalité. Il distingue bien dans la religion ce qui relève de la spiritualité et du rite, qui est bien accepté, et ce qui relève du projet societal et politique, et qui est inacceptable, parce que c’est orthogonal, ou à rebours de la civilisation occidentale. Il reste donc deux solutions aux musulmans, soit renoncer au projet social, et bien vivre sa spiritualité dans la société française, soit bâtir une contre-société, mais sur des territoires restreints.
Et le verbe se fit chair
Je suis bien convaincu que ces droits d’auteur, censés protéger les valeurs artistiques, pour lesquels les familles des chanteurs morts se battent farouchement, n’ont aucun sens, et aucune justification. Ce n’est qu’une question d’argent, de « show-business » aurait-on dit autrefois. La seule survivance des grands chanteurs est dans les gens qui les reprennent, dont les paroles et la musique sont une vibration de leur corps, une hantise qui s’exprime. La chanson ne se met pas en conserve, pour se vendre comme des boîtes de petits pois. Elle est dans la réinterprétation permanente, elle habite ses adeptes et finit par passer dans leur ADN. Tout texte se fait chair à force d’être répété, interprété, ce qui est idée devient biologique. Ainsi, certains adeptes psalmodient des textes religieux anciens et se les approprient, pensent à travers eux, ou plutôt, les textes pensent pour eux, sont passés en eux, le verbe est devenu chair.
Livres en séries
S’ils devaient une explication de leur religion, les musulmans devraient peut-être insister sur l’origine judo-chrétienne du coran, dont une formule un peu simpliste mais qui recadre bien les choses, dirait que c’est une bible traduite en arabe, ou plutôt une réécriture de ce texte dans la langue poètique du 7ème siècle, mais sans doute après des transmissions d’abord orales.
Il nest pas possible de presenter ce livre comme incréé, alors qu’il se reclame, et dans son texte même, de ses prédécesseurs. L’incréation du livre est un concept proche de l’infaillibilité du pape, comme un moyen de clore tout debat, mais qui ne fonctionne pas, car il vole en quelque sorte l’histoire de la religion, en masquant sed origines et en contredisant son propre texte. Une analyse plus hustorique, lèverait ce voile d’étrangeté, et rendrait les choses plus comprehensibles pour les autrs gens du livrr.
des religions gigognes
Si l’Islam doit beaucoup au christianisme, que la Coran cite abondamment, celui-ci fait référence à un prophète juif, et le Moïse fondateur du judaïsme semble bien être un égyptien. L’Egypte serait ainsi à la source de tout.
Campagnes de presse
Le livre de Todd fait l’objet d’une campagne de presse, qui a commencé par une prestation si ridicule de Sophia Aram, qu’elle a indisposé les lecteurs de journaux, se demandant pourquoi ce sketch débile qui ne comprenait rien aux questions posées. Il est possible que Todd soit vu comme un cabot, par sa manière de mettre les pieds dans le plat, mais ce n’est quand même pas Zemmour, le niveau est plus élevé, il essaie d’aller au-delà des thèmes imposés des medias, et de leur présentation obligatoire de la société. Il dévoile la société, telle que nous ne voulons pas la voir. Est-il scientifique ? en sciences humaines, il y a des analyses, des interprétations, mais jamais de vérités absolues. Ce qui pose question, ce sont les attaques des journaux, avec des arguments plus ridicules les uns que les autres, qui ne parlent pas du livre, qui n’ont aucun fond, c’est d’une certaine manière, une campagne de dénigrement et de propagande. Je pense aussi à ce qui s’est passé à propos de l’amendement déposé par Jean-Louis Touraine, les réactions irrationnelles, irresponsables de certains m’ont fait honte.
Tocqueville, l’indépassable
De Tocqueville, je n’ai quasiment pas entendu parler durant mes années de lycée. Je l’ai découvert plus tard, par mes propres lectures. J’ai été stupéfait par la qualité de clarté et d’écriture du tome II de la démocratie en Amérique, et de l’ancien régime et la révolution. Tocqueville est profond sans jardon, lumineux et simple. Son oeuvre est issue d’une tension entre ses origines aristocratiques, et sa découverte de la démocratie dans un pays neuf, et son importance accordée à la religion dans la régulation de la société. Il passe de la thèse à l’antithèse, et souvent des citations hémiplégiques reprennent l’une ou l’autre sans en retenir l’aspect « dialectique », déformant ainsi sa pensée par ces morceaux choisis. On trouve en lui à la fois une analyse historique fine, des considérations sociologiques, une analyse des rapports sociaux qui pourraient annoncer Durkheim ou Bourdieu, une analyse politique, vue à travers la notion de couche sociale, de caste, ou d’absence de ces couches dans une démocratie où la différence se fait par la richesse, mais où les séparations sont plus subtiles.
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