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un regard sur le monde

Archive for mars 2012

Le printemps à Paris

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Written by Le blog de Jean Trito

31 mars 2012 at 22:06

Publié dans Paris

Saint-Etienne, seule vraie France ?

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Saint-Étienne, personne ne savait la situer sur une carte lorsque je suis arrivé en région parisienne. A Saint-Etienne, on me consolait « c’est vrai que le niveau à Paris est nul ». Pourtant, lorsque j’étais enfant, on regardait la France (comme Mandrin, monté sur la potence ?), et l’on se disait qu’elle avait beaucoup de régions périphériques, les marches du royaume, le nord, le sud, l’Alsace, la Bretagne, et Paris, si spécial. Les banlieues n’existaient pas encore à l’époque, et la concept en était inimaginable. On en arrivait à la conclusion, que parmi toutes ces régions, nous étions sans doute l’une des plus authentiquement françaises, avec le Morvan et les bords de Loire, la vraie patrie de Vercingétorix, nous étions en quelque sorte à l’intérieur du saint des saints, les vrais descendants des gaulois. Nous avions même une équipe de football, dont la popularité n’a jamais été égalée depuis, et qui représentait le pays entier, pas seulement ses marges comme aujourd’hui c’est le cas de certains clubs.

Cette mentalité, cette vision des choses serait improbable aujourd’hui, et le temps m’en semble si loin.

Written by Le blog de Jean Trito

29 mars 2012 at 19:42

Une affiche du passé, vraiment ?

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Est-ce que notre époque a vraiment changé, ou est-ce que le système est devenu plus subtil ? Au slogan de l’époque répond l’école privée, qui permet de pratiquer une sorte d’apartheid social inavoué, et plus subtil. Le slogan change, l’intention demeure. Il convient de s’interroger aussi sur l’époque actuelle. Le problème de l’affiche, ce n’est pas sa dénonciation de son passéisme, mais l’inverse, son actualité.

Written by Le blog de Jean Trito

29 mars 2012 at 07:37

La minute de silence pour Toulouse impossible à Argenteuil

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Le site « atlantico » rapporte les faits suivants concernant Argenteuil.

Le Figaro de ce lundi, rapporte que : « Diverses réactions de soutien au meurtrier inquiètent la police ». Entre autres témoignages, une enseignante d’Argenteuil relate : « Au moment de la minute de silence, à 11 heures, deux élèves de ma classe ont refusé d’y participer, en jetant : je ne vais pas me lever pour des Juifs ! » Le professeur a toutefois fait obtempérer les deux élèves, mais manifeste son inquiétude : « Il faut savoir que régulièrement les débats autour du conflit israélo-palestinien empoisonnent les cours, tous les cours. »

« Beaucoup d’enseignants n’ont pas imposé cette minute de recueillement, souvent par crainte des comportements des élèves, témoigne un autre professeur. Tandis que nous nous taisions, nous entendions le brouhaha des classes voisines. »

Written by Le blog de Jean Trito

26 mars 2012 at 21:12

Publié dans argenteuil

Que penser de cette affaire de Toulouse ?

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On a dit que Sarkozy ne pourrait gagner à moins d’un miracle, d’un évènement imprévu. C’est ce qui s’est produit à Toulouse, une répétition de l’affaire human bomb à la maternelle de Neuilly en 1993. On a maintenant des affaires qui semblent prolonger les séries américaines, capables de tenir le public en haleine, dans un suspens qui dure des jours. Le spectateur des séries ne distingue ainsi plus sa fiction du journal télévisé.

Ce terrorisme fiché aux États-Unis, et interdit de vol, car considéré comme susceptible de faire sauter un avion, mais qui se promenait librement en France, en Iran en Afghanistan, et même en Israël, que l’on pensait plus regardant sur les touristes. Aujourd’hui, les français le considèrent comme algérien et musulman, les musulmans le rejettent comme un non-musulman, et s’inquiète des dégâts collatéraux, et les algériens se plaignent que l’on rappelle ses origines. C’est un garçon qui s’est totalement perdu, au confluent de plusieurs mondes qui chacun le rejette, comme le ciel et l’enfer ne voulurent pas du hollandais volant.

L’impact psychologique est très fort en France, c’est même notre 11 septembre. Les musulmans se sentent stigmatisés, et il n’est pas certain qu’il devienne un héros pour certains jeunes comme le fut Khaled Kelkhal. A t-il appuyé sur une ligne de fracture, où les gens vont-ils faire la part des choses ? restera-t-il une sorte de Breivik, totalement irrécupérable, ou une sorte d’exemple. Il semble n’avoir été qu’un instrument, utilisé et armé par un réseau. Personne ne sait jamais qui utilise les terroristes, et quel but il a servi. Les périodes électorales sont sensibles, peut-être cela va-t-il booster la candidature Sarkozy, sauf que trop de gens croient à un coup fourré, et que ce dernier a déjà dérapé en promettant de surveiller tout le net, et en disant qu’il allait sanctionner pénalement toute consultation d’un mauvais site. Il nous joue la stratégie du choc, mais à la manière d’un repoussoir. Les sondages, paradoxalement, ne notent pas de plus pour Marine le Pen, dont c’est pourtant le fond de commerce, et presque l’unique argument.

Est-ce que l’on peut trouver une explication à ces évènements, une explication sociologique sur l’itinéraire sans repères de Merah, sur le conflit israelo-palestinien importé en France, sur l’instrumentalisation qui va peut-être en être faite aux Etats-unis, pour dénoncer l’antisémitisme en France, et inciter les juifs à quitter la France pour Israël. On peut aussi imaginer des effets négatifs sur les jeunes des banlieues, un impact sur leur insertion, comme l’avait provoqué le 11 septembre.

On peut aussi imaginer un impact sur les élections, en permettant au débat de quitter le terrain social, qu’il ne faisait pourtant qu’effleurer, et en se cantonnant dans des polémiques inutiles, et stériles.

C’est le choc dont la France n’avait pas besoin, parce qu’il touche directement sa société.

Written by Le blog de Jean Trito

23 mars 2012 at 20:43

En invitant Tapie, la chaine du service public se ridiculise

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Les people vont-ils finir par couler Sarkozy à force de ridicule ? Entre Depardieu qui le remercie pour avoir réglé rapidement une affaire, que l’on devine bien obscure, et le démenti obligé de ce dernier qui ne convainc personne, n’est-on pas en train de lui faire perdre toute crédibilité ?
Après un journal consacré à Mélenchon, dont on devine l’intérêt stratégique destiné à mordre sur le score au premier tour de Hollande, voici que l’on vient de nous ressortir « le grand entrepreneur », Bernard Tapie.

Il est vrai que ce dernier, tout comme Depardieu, a une dette. Son discours était si ridicule, que j’ai vu vaciller le présentateur, Delahousse. Tapie nous a expliqué que Sarkozy avait sauvé le monde, les banques, notre épargne. On se croyait dans un blockbuster américain, où le président sauve le monde des extraterrestres. Pour lui, Hollande ignore la dureté de la crise, on paie des fonctionnaires (au moins Tapie touche plus qu’un fonctionnaire, ce n’est pas un gagne-petit, lui) avec de l’argent emprunté, la vie est duraille, et il se sent proche des jeunes des banlieues. Il soutenait DSK, mais pas Hollande ou Royal. Le numéro était si usé et si ridicule, que je me suis demandé si l’on n’en faisait pas ainsi trop, même pour le spectateur moyen du journal télévisé.

A une époque on payait cher Montand pour expliquer que le smic était trop élevé, et qu’il fallait se serrer la ceinture. Là on descend beaucoup plus bas dans l’échelle du music hall. Pourquoi pas un clone de Claude François, pour nous jouer le Sarkozy extraordinaire ? En tout cas, la chaine du service public peut même dépasser TF1 dans le pire.

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18 mars 2012 at 20:49

Argenteuil, procession de la sainte-tunique du Christ

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C’est une simple procession, dont j’ai pris ces quelques images. Ce pourrait être n’importe où, dans mon enfance, dans un village de Haute-Loire, ou en Italie par exemple. C’est un évènement dont nous avons perdu le sens et l’habitude. Prenez ces forces de police qui encadrent cette marche comme s’il s’agissait d’un mouvement politique ou syndical contestataire. Je ne suis pas certain d’avoir vu de policiers lors des processions de mon enfance, peut-être un pompier et encore. On a presque l’impression d’un mouvement minoritaire que l’on surveille et protège avec beaucoup d’attention.

Ce qui était courant et évident, est devenu une singulière manifestation. Je crois que la « résurrection » (que l’on me pardonne le mot) de ce pèlerinage est récente, bien que le passé, depuis le haut moyen-âge l’ait souvent connu. C’est sans doute parce qu’il a eu une longue antériorité, parce qu’il est reconnu par le Vatican, qu’il a pu à nouveau avoir lieu.

Je pourrais regarder ce mouvement comme passéiste, mais je le vois plutôt comme quelque chose qui n’est pas mort, une veilleuse d’un temps ancien, toujours allumée. Dans mon enfance, le catholicisme était banal, toute la culture de mon environnement en était imprégnée, il allait de soi, bon-enfant, et marquait les évènements de l’existence, intégré à la culture quotidienne. Aujourd’hui, il est presque une chose étrange, et les chrétiens d’Argenteuil me semblent parfois ressembler à des chrétiens d’Orient, isolés et rassemblés dans un monde qui n’est plus le leur depuis longtemps.

Le sujet est devenu si sensible et difficile à aborder, que même une manifestation sur la voie publique comme celle-ci, touche des questions essentielles. La religion est décrite comme relevant du domaine privé, et l’on a stigmatisé les prières de rue, comme une appropriation de l’espace public, et d’une terre dont l’Islam n’est pas originaire. Avec cette manifestation, on assiste presque à une tentative de visibilité du catholicisme, que l’on a voulu cantonner également et avec les mêmes arguments, au domaine privé. Cette procession reconquiert un espace qui a toujours été le sien, probablement depuis l’an 800. Elle est à la fois nouvelle et très ancienne, atavique, et néo-culturelle.

Ici, les chrétiens sont des chrétiens d’Orient, loin du catholicisme qui imprégnait le temps lointain de mon enfance, et de celle de mes parents, des générations qui m’ont précédé, que ce soit vu comme un bien ou un mal, et toujours en considérant qu’il ne fallait pas s’impliquer excessivement, avec une sorte de rejet du fanatisme. Cette procession, surtout vue de derrière ces barrières liées aux travaux de la place Jean Eurieult, comme si l’on en avait encerclés les participants, enfermés dans une sorte de camp, dessinent effectivement une sorte d’image étrange.

Written by Le blog de Jean Trito

18 mars 2012 at 17:08

Pourquoi on peut écrire n’importe quoi sur l’agriculture ?

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Je suis parti de cet article sur « l’Etat low-cost » qui a attiré mon attention par son n’importquoitisme. Il vante notamment le système de vente de billets de tgv par internet, avec lequel j’ai eu d’amères désillusions.

Je cite cette phrase qui semble d’ailleurs constituer le seul argument que l’auteur ait trouvé :

‘Un seul exemple suffira à montrer qu’il faut tailler dans le mammouth. Il y a une génération, la France comptait plus d’un million d’agriculteurs. Il en reste aujourd’hui la moitié. Pourtant, les effectifs du ministère de l’Agriculture et ceux des DDA (direction départementale de l’agriculture) n’ont pratiquement pas varié! ‘

L’avantage des lieux communs et des idées fausses, c’est qu’elles dispensent de penser, et qu’elles permettent un effet de manche de l’auteur qui ne sait même pas de quoi il parle. Si le ministère de l’agriculture continue de porter ce nom, c’est essentiellement pour des raisons politiques, et pour le symbole. Il y a belle lurette que le mythe d’un ministère censé rassembler toutes les fonctions d’Etat pour une population a disparu. En fait, sur 30 000 agents, plus de 15 000 sont dans l’enseignement agricole, 5000 traient de l’alimentation et de la qualité sanitaire, 3000 sont dans le supérieur (grandes écoles d’agronomie), et le reste traitent de questions d’environnement, d’aménagement, de ruralité, d’affaires sociales. Le nombre d’agriculteurs n’est pas un mesureur de l’activité. Je m’étonne toujours que l’on puisse écrire de telles âneries sans au moins se renseigner avant, et savoir au moins de quoi l’on parle, surtout que c’est le seul argument qu’il a trouvé. Comment les journaux peuvent-ils éditer de tels articles, où il n’y a pas un fait qui tienne debout ? Autre détail : les DDA n’existent plus, la RGPP les a supprimées en les fusionnant avec les DDE. Cela me fait penser à tous ces gens qui devant l’enneigement demandaient que fait la DDE : réponse, rien, ses missions ont été en partie décentralisées, elle n’est plus chargée du sujet.

Et quand notre grand homme parle d’agriculture, voici ce que cela donne.

L’agriculture est à la fois un lieu commun dont tout le monde se permet de parler, et un étalage facile de francité, d' »authenticité », de retour aux racines et de bon sens, sauf que ce n’est pas cela du tout.

Les candidats se bousculent au salon, pour recueillir un miel qu’ils n’ont pas transpiré.

Written by Le blog de Jean Trito

17 mars 2012 at 08:18

Pourquoi la « question Halal » est devenu un thème politique porteur ?

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Les producteurs n’en avaient pas pris conscience en 1975, quand la crise du veau aux hormones éclata, combien cette question de la qualité alimentaire était viscérale aux consommateurs. La nourriture ne fait pas que nous nourrir, elle est aussi porteuse de symboles et de mémoire. Certains généticiens disent que ce que nous mangeons est devenu génétique, en pratiquant une sélection naturelle de ceux qui ne pouvaient en assimiler les constituants. Nous sommes donc ce que nous mangeons. C’est avec les années60, les grands ensembles, la mort du petit commerce et de la vie de quartier, les produits standardisés, et la malbouffe, qu’est née cette nostalgie d’un âge d’or où tout aurait meilleur, un retour proustien vers des racines rurales.

Chaque crise alimentaire (Hormones, ESB, grippe aviaire) tourne à la psychose collective, pour reprendre un terme d’il y a quelques décennies. Lap eur de la nourriture altérée est aussi ancienne que l’humanité. On a ainsi sous-estimé cette peur atavique. La peur de la dénaturation, de l’empoisonnement, de la perte des repères, de la gastronomie des racines.

L’halal, est vu comme une grande falsification, un basculement dans un autre monde, une perte de la France, de ce qui en fait l’essentiel, l’introduction fallacieuse d’une autre culture, la peur kafkaiennede se réveiller « métamorphosé » un matin. L’efficacité de l’argument tient à ce qu’il ébranle l’individu, et lui fait redouter le deuil à venir de tout ce qu’il est, et subrepticement, l’angoisse de devoir vivre dans un pays étranger à domicile.

Souvent le temps, le changement d’époque nous donnent ce sentiment, celui de ne plus être chez nous, et c’est cet argument non rationnel qui est utilisé dans cette propagande efficace.

Written by Le blog de Jean Trito

17 mars 2012 at 07:46

Argenteuil, les dealers ont-ils pignon sur rue ?.

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La mairie d’Argenteuil est en train de restaurer le centre historique d’Argenteuil, la place Jean Eurieult devant la Basilique Saint-Denis, où est conservée une tunique très ancienne censée avoir appartenu au Christ, et les environs de l’abbaye d’Héloïse et Abélard. Le but est de réduire la circulation automobile, d’embellir ce quartier, de valoriser le patrimoine, et d’en permettre la jouissance plus facilement.

Mais n’existe-t-il pas aussi un but social, celui de rendre la quartier plus vivable, sans rencontrer et affronter ses sources de nuisance en face-à-face ?

Je me souviens que la place Allende était envahie par les motos pétaradantes, et les kwads, et que l’ancienne mairie, qui ne pouvait simplement discuter avec les perturbateurs en face-à-face avait imagine un système de barrières, vite dépassé. Il n’était de toute façon guère possible de se plaindre à la police, ni de discuter avec les jeunes qui ne comprenaient pas cette intrusion.

Ne tente-t-on pas la même chose en refaisant le quartier, dans le but de le rendre plus passant et de gêner les trafics ?
Est-ce qu’il y a un but social, pas de premier plan mais quand même intégré au projet ?

Ce cœur historique est aujourd’hui envahi par les dealers, qui pratiquent leurs ventes impunément, sans aucune difficulté. Autant le fisc va tomber sans pitié sur le malheureux commerçant d’Argenteuil qui essaie de vivre de son commerce, autant ces jeunes gens semblent pouvoir pratiquer le leur en toute impunité, sans aucun contrôle fiscal, et sans intervention de la police, malgré un meurtre survenu à cet endroit.

Il est probable que quelqu’un a décidé que ce vieux quartier serait un abcès de fixation, un endroit facile à surveiller, où l’on pourrait contenir le trafic, plutôt que l’éparpiller dans le reste de la ville, avec les incertitudes et les violences liées à une nouvelle conquête de territoires. Cette situation résulte forcément d’une décision réfléchie. Le revenu perçu par ces jeunes est relativement faible ‘pourquoi les dealers vivent chez leur mère, freakonomics »), et l’argent ainsi gagné résout sans doute d’autres problèmes, et empêche un basculement dans une délinquance plus importante. Par ailleurs, il apporte des devises à la ville, puisque les consommateurs viennent du 92, les hauts de Seine, un département voisin assez riche. Ce doux commerce de plantes contribue sans doute à une péréquation entre communes que nos politiques n’ont pas réussi à mettre en œuvre.

De larges pouvoirs de police leur sans doute accordés puisqu’ils régulent la circulation en fonction des besoins liés à leur commerce, et pratiquent une sorte de contrôle au faciès sur les passants, à qui il leur arrive même de demander où ils vont, ce qu’ils font ici, quand ils ne les connaissent pas.

La stupéfaction des habitants d’Argenteuil est totale devant cette situation, beaucoup parlent de quitter la ville, ne supportant plus cet état de fait.

Dans une étude, un sociologue écrit ceci, qui concerne notamment les dealers d’Argenteuil. En somme c’est comme chez Mac Donald, seuls les chefs gagnent de l’argent.

« Ces gains annuels, fonction de la ristourne et de l’investissement initial des dealers, sont
alors évalués entre 253 000 et 552 000 euros au niveau du grossiste, entre 35 000 et 77 000 euros
au niveau d’un premier intermédiaire, entre 4 500 et 10 000 euros au niveau d’un second
intermédiaire et enfin dans la même fourchette si un dernier intermédiaire intervient au niveau le
plus bas de l’échelle de distribution (pour un réseau de distribution à quatre strates). »

Written by Le blog de Jean Trito

17 mars 2012 at 07:04