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un regard sur le monde

Archive for mars 2013

Pourquoi PSG Barcelone devrait être diffusé en clair

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On se souvient que dans les années 70, Saint-etienne et Bastia ont acquis une gloire qui dure toujours, et une popularité jamais égalée, parce que les français pouvaient suivre leur épopée match après match à la télévision. Aujourd’hui, il n’est plus possible pour un club d’atteindre une telle popularité, parce que l’image a été privatisée, et réservée aux abonnés. Aucun club ne peut plus représenter un pays, comme ces équipes des années 70.

Pourquoi le Qatar qui n’a pas besoin d’argent, et cherche à travailler son image de marque ne demanderait-il pas une diffusion en clair de cette rencontre ? Ce serait une formidable pub et une leçon de communication, et permettrait au PSG d’obtenir une image nationale, et d’enfin, améliorer une image un peu fric et paillettes. Jouer devant la France, ou devant un stade et quelques abonnés, cela n’a pas du tout le même sens et le même impact.

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31 mars 2013 at 12:07

L’individualisme du spectacle

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Autour de nous, nous ne voyons plus de familles rassemblées devant la télévision pour assister à un évènement sportif, un débat politique, un show. Ces grands partages nationaux appartiennent au passé, plus aucun évènement audiovisuel ne rassemble devant lui. Les gens choisissent leur chaine, chacun des enfants a son micro, sa tablette, et jouit de son spectacle à lui, sans communauté. Dans les transports, les gens ne se regardent plus, chacun est devenu plus transparent que jamais, devant tous ces regards accaparés par les smartphone. Chacun sa voie, chacun son écran. Le spectacle est devenu individuel.

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31 mars 2013 at 11:41

Littératures et siècles

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La littérature a épousé son siècle, à moins que ce ne soit l’inverse§.

Montaigne, au XVIème siècle, le temps des découvertes, de la première mondialisation, de l’ouverture au monde, du brassage des constats et des idées, en passant du coq à l’âne. Montaigne est le premier blogueur, qui semble avoir écrit en utilisant google, agrémentant ses réflexions d’exemples invraisemblables, de moeurs étranges de tribus lointaines.

Le XVIIème et le XVIIIème siècle, et leur littérature de cour, leurs interrogations théoriques, de cabinet, traduisent un monde fermé et farriné. Les épistoliers sont rois, c’est une littérature facebook.

Le XIXème siècle brasse des sociétés entières, de la cave au grenier, et s’intéresse à toutes les classes sociales dans d’immenses fresques qu’aucun contomporain ne pourrait réaliser. C’est l’époque de la littérature totale, qui tient de la place de nos livres, nos journaux, notre cinéma, et l’ensemble d’Internet.

Le XXème siècle, avec deux géants, Proust et son monde fermé, mais plus ironique que celui du XVII et XVIII, et Céline et tous les drames du XXème siècle, la guerre, le monde moderne, la banlieue, et ce sentiment d’être seul dans un siècle de furie.

La fin du XXème siècle, avec Houellebecq, et l’homme devenu seul et isolé, désabusé des libérations qui l’ont aliéné.

Que sera la littérature du XXIème siècle ?

Un retour à un Montaigne foisonnant, représenté par une sorte d’hypertexte, dont seront absents les grands leaders littéraires, qu’Internet ne permettra plus de faire émerger à titre individuel, parce que tout le monde sera lié à tout le monde ? la littérature sera collective ou ne sera pas, seule peut-être les voix intimes et chuchotées pourront encore se faire entendre dans ce fracas. Il se peut aussi que la littérature réaliste du XXIème siècle reprenne ce que la science-fiction et les visionnaires des siècles précédents ont pressenti, que ce qui était le genre, devienne majeur.

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31 mars 2013 at 08:45

Grace Kelly est venue à Argenteuil ?

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En 1924, John Kelly remporta une médaille d’or aux jeux olympiques de 1924 à Argenteuil.
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Il avait déjà 35 ans, et Grace Kelly est née en 1929, soit quelques années après.

Est-ce que l’on peut imaginer qu’il a emmené sa fille en toute discrétion, pour lui montrer l’endroit où il s’est illustré près de Paris ? En fait, il faudrait inverser la question, est-ce qu’un père qui a remporté un grand titre a pu ne pas emmener ses enfants voir l’endroit où il a gagné une médaille olympique ? est-ce que c’est imaginable ? je me rends bien compte que non, et qu’il est évident que, loin des photographes, sans doute discrètement, en partant de Paris en voiture, John Kelly a du se rendre à Argenteuil pour montrer à sa fille ce lieu cher à sa mémoire. Cela fait partie des souvenirs intimes, de ceux que l’on ne veut partager avec personne d’autre qu’avec ses enfants, un « rosebud » à soi. Cette visite discrète, à l’opposé des rendez-vous mondains, où l’on se montre, est-il possible qu’il en reste quelques témoins encore dans la ville ? ils peuvent ne pas avoir été reconnus, être passés un soir, ou un matin frais, et qu’il y ait eu très peu de témoins, aucune image, aucune chronique.

C’est par le raisonnement que je me dis que ce passage a forcément eu lieu. Des biographes pourraient reconstituer le voyage de Paris à Argenteuil (10 kms), ce qu’ils se sont dit, ce qu’ils se sont souhaité, les paroles chères, précieuses qu’ils ont échangé, destinées à rester dans leur mémoire. Est-ce plutôt un romancier ou un cinéaste de l’intime qui pourrait nous présenter cette séquence de leur vie ? peut-être un cinéaste, les mots ont été rares, choisis, l’émotion plus présente que le bavardage, et puis la Seine en fond, avec les nuages de Monet, et les vieilles rues d’Argenteuil, dans les années 50, cela a quelque chose à voir avec le voyage à Rome de Rosselini.

Il reste à écrire ce scénario, reconstituer les dialogues, et trouver un cinéaste du sensible intéressé par l’idée

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30 mars 2013 at 13:11

The hunter, un grand film écologiste

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C’est un film passé inaperçu, dont on pourrait croire que c’est une série B alors que c’est un grand film. Willem Dafoe est grandiose dans le rôle de ce chasseur prêt à tout pour trouver le dernier tigre de tasmanie, mais il va prendre conscience de beaucoup de choses, de la cupidité, une course sans fin à laquelle il va décider de mettre fin. C’est une sorte de quête, à la recherche du Graal, d’un animal fabuleux et mythique dans une nature sauvage. Et que le tigre apparait presque en ombre chinoise, c’est une image d’anthologie et émouvante, comme une sorte d’apparition.

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28 mars 2013 at 21:00

Boutin, le Christ et Che Guevara

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Avez-vous remarqué combien les photographes sont inspirés par les peintres, Mantegna et son Christ imprègne encore leurs yeux.

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28 mars 2013 at 20:05

Argenteuil valorise la langue allemande

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Tiens, je note cette initiative, affichée sur les murs et les vitrines d’Argenteuil, qui vise à valoriser la langue allemande, une langue qui nous pose tellement de problèmes, et une nation avec laquelle rien n’est simple, compte tenu du passé.

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25 mars 2013 at 20:12

Publié dans argenteuil, enseignement, europe

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L’affaire Yanick Paternotte dans la presse

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Je lis rarement l’humanité, pourtant je reconnais que parfois ils touchent juste, comme dans cet article portant sur une affaire, reprise dans la presse locale, mais pas au-delà, mais pourtant si significative de la France d’aujourd’hui, et du poids de certains notables.

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23 mars 2013 at 11:07

Gérer l’espace, gérer la société

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Mike Davis, le sociologue américain a étudié dans « city of quartz » comment la disposition spatiale de la ville permettait de gérer les classes sociales, et la séparation. Orwell écrivait que maitriser le passé, c’est maitriser l’avenir, il en est de même pour l’espace.

Il suffit de la moindre discussion portant sur un espace à aménager pour que l’on découvre comment les gens ont bien intégré les contraintes liées à cet aménagement, et vont les orienter pour permettre une séparation, un évitement des autres, et gérer dans un mouchoir de poche les divisions profondes de la société française, notamment ses différences de génération et de culture.

Lorsque l’on réunit ainsi des gens, se déplacent plutôt des propriétaires, plutôt âgés, plutôt blancs, et l’on sait à quelles préoccupations vont répondre les interventions.

C’est presque le dessin d’une communauté fermée qui apparait en filigrane. Il s’agit de ne pas autoriser d’espace enfant, pour ne pas être incommodé par le bruit, les jeux de ballon. « Where do the children play » aurait chanté Cat Stevens. Il s’agit de ne pas mettre de banc, car on verrait stationner des populations indésirables. On évite aussi tout recoin, tout dénivelé, pour essayer d’enrayer le stationnement des dealers et des projecteurs en ne laissant pas d’endroit dans l’ombre, ce qui explique qu’ils agressent parfois des aménagements dirigés contre eux. Il s’agit aussi de se protéger des invasions de motos, bruyantes et dangereuses, des barrières sont posées, elles sont arrachées par les jeunes qui veulent ne pas se laisser prendre l’espace, mais on les réinstalle. Le face à face n’est pas possible, on est dans l’évitement, la discussion est impossible.

On essaie aussi de donner une unité de matière, de rogner les jardins privés mal entretenus confiés à des gens pas assez méritants, et qui ont déçu. Certains aménagements visent à reprendre possession d’un espace public que certains ont privatisé. Il faut aussi réduire les incivilités, notamment canines, tant il semble aux propriétaires d’animaux que leur chien participe à marquer leur territoire à eux aussi, et de la pire façon. A travers les chiens, c’est une véritable lutte entre couches sociales qui se joue, il s’agit de repousser l’adversaire que l’on ne peut plus éduquer, en installant des haies, des barrières.

Travailler l’espace permet de réduire la possibilité de nuisance, de réduire l’emprise de l’autre, sans avoir besoin de l’affronter ni d’intervenir, ce qu’explique Mike Davis pour Los Angeles, les quartiers de relégation ne sont plus reliés avec le reste de la ville. Maitriser les lieux de passage, permet de réduire les frictions sociales, sans avoir besoin de le dire.

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Written by Le blog de Jean Trito

21 mars 2013 at 21:58

Le guerrier abandonné

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21 mars 2013 at 21:40

Publié dans art, photo

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