Archive for août 2013
Prix des bateaux
Je viens de le rendre compte en consultant wikipedia, que le plus grand paquebot du monde (360 mètres de long) ne coûte que 800 MEUROS, alors qu’un sous-marin nucléaire lui revient à 2,4 milliards d’euros.
Oxygène, le souffle de la vie
Oxygéne, c’est ce qui manque aux malades de la mucoviscidose. On suit les destins parallèles de malades en attente de greffe. J’ai souvent pensé aussi au livre de Johan Heuchel, que j’ai du lire voici près de vingt ans. C’est la même rage de vivre qui nous saisit à la découverte de ces deux œuvres, la révolte, le style pugnace, révolté.
Cette histoire est un parallèle, entre deux frères dont l’un est plus avancé dans la maladie et sert de repoussoir à Tom, son frère plus jeune, lui aussi atteint de la même maladie génétique, entre Tom et son voisin d’hôpital, qui semble vivre à cent à l’heure, au sens vrai, puisqu’il roule en porsche, et qui pourtant va reculer lorsque la vie s’ouvrira à lui. Tom partage son temps entre des potes infréquentables, véritables racailles, auxquels ses parents ne jettent pas un regard, et une jeune fille en chambre isolée, pour laquelle il va commettre une folie, et rentrer pour la voir sans protection. Tom ne veut plus de la greffe, jusqu’à ce qu’Eline accepte de venir le voir. On ne sait si la greffe fonctionnera, le cinéaste ne veut manifestement pas nous présenter une idée aussi simpliste, et trop éloignée de la réalité, mais Tom va s’endormir dans l’espoir, avec un sens de la vie retrouvé, et c’est cela le message.
On sent un film réaliste sur le sujet, qui ne nous berce pas d’illusions, mais qui pourtant nous convainc que la vie vaut d’être tentée. C’est aussi un film sur l’amitié, parfois dans la concurrence, entre un gars basique, un personnage de Ken Loach, prêt à tout pour Tom, et le voisin plus raffiné, qui est à la fois la réussite que Tom n’a pas, mais aussi la défaite qu’il ne connaitra pas.
Hans Van Nuffel est un jeune cinéaste flamand, de moins de trente ans au moment du film, mais dont on espère qu’il pourra trouver sa place en Europe, à l’heure où les blockbusters n’écrasent plus rien.
Sound of my voice
L’intérêt des petits films, ceux que personne ne voient, qui ne sont pas des blockbusters, c’est qu’ils ne nous agitent pas les mêmes scénarios stéréotypés, et contiennent des trésors d’idées et d’observations. Je ne sais rien du réalisateur Zal Batmanglij, mais j’ai déjà vu l’actrice principale, Britt Marlin, dans « another earth« , où elle crevait déjà l’écran d’un film d’auteur.
C ‘est presque l’observation clinique d’un couple de journalistes, qui pour effectuer un reportage sur une secte, se laisse enrôler et participe à des rencontres secrètes avec une gourou venue du futur. C’est une exploration psychologique de la manipulation, de l’influence, avec un esprit mystique qui empêche le film de devenir tout à fait un film sur la manipulation. Les personnages sont denses, tourmentés, plein de failles comme tous les disciples de sectes.
Britt Marlin joue un rôle envoutant, qu’elle a d’ailleurs écrit en partie. C’est un rôle féminin rare, loin des beautés glamour, de personnage hanté. Elle est à la fois d’une beauté vraie, et fragile dans sa force, sous respiration artificielle, transfusée ou sous dialyse. Elle ne sort pas, et souffre de déficit immunitaire.
Encore un film dont personne n’a parlé, sauf quelques blogs qui ont cru en cette histoire, et en la chance qu’elle avait de bourdonner sur le net, de devenir un film culte, loin des circuits traditionnels.
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