Archive for août 2016
Bernard Bruel, un grand interprète de Brel
je reviens périodiquement sur cette video, de cet homme, qui sans être connu des medias, sans avoir reçu de formation musicale, interprète Brel de tout son coeur. Peut-être quelque chose de Roger Gicquel, une interprétation sincère, bien loin des paillettes de certains.
Quelques citations et réflexions sur le burkini
« Le procédé ingénieux est de faire passer les interdictions municipales de quelques plages pour une mesure administrative nationale visant de sympathiques costumes de bain australiens portés par hommes comme femmes. Il n’en est rien bien entendu, mais le tour de passe-passe consistant à oblitérer la dimension sexiste et idéologique de l’affaire relève de la prestidigitation.
Le résultat c’est que désormais dans certains endroits de France et du Maghreb les femmes non voilées sont minoritaires. Elles sont harcelées, menacées puis acculées elles-mêmes à se voiler… C’est la raison pour laquelle Tunisiens comme Marocains ont interdit le burkini sur certaines plages. »
Lise Bouvet, et Yaël Mellul
« La sagesse, c’est aussi de ne pas répondre à la provocation », poursuit le maire. Dans l’affaire du burkini, « il y a une grande partie de provocation et de test de la part d’une partie de l’islam qui est radicale et qui cherche (…) à créer un climat de guerre civile ». « J’essaie de regarder comment on peut avancer sur ces sujets » sans « partir du détail », conclut Jean Leonetti, pour qui cette polémique traduit « des tensions dans notre pays qui sont bien plus globales que de savoir dans quelle tenue on doit se baigner ».
Ce que le Conseil d’Etat a écrit dans son jugement concernant les arrêtés interdisant le burkini :
« Il n’appartient pas au maire de se fonder sur d’autres considérations et les restrictions qu’il apporte aux libertés doivent être justifiées par des risques avérés d’atteinte à l’ordre public.
Il ne résulte pas de l’instruction que des risques de trouble à l’ordre public aient résulté, sur les plages de la commune de Villeneuve-Loubet, de la tenue adoptée en vue de la baignade par certaines personnes. S’il a été fait état au cours de l’audience publique du port sur les plages de la commune de tenues de la nature de celles que l’article 4.3 de l’arrêté litigieux entend prohiber, aucun élément produit devant le juge des référés ne permet de retenir que de tels risques en auraient résulté.
En l’absence de tels risques, l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne sauraient suffire à justifier légalement la mesure d’interdiction contestée.
Dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l’accès à la plage et la baignade alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence. L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. »
« »Ce n’est pas l’islam qui a imposé le voile à la femme, mais c’est plutôt le voile qui a été imposé et à l’islam et à la femme. »
Ashmawy
Tahar Haddad écrivait: « Si l’usage du voile en était formellement ordonné et appuyé par le Prophète lui-même, il n’y aurait pas eu des controverses à ce sujet entre les jurisconsultes de l’islam parmi lesquels des contemporains du Prophète. »
Bourre qui nie
Ce débat sur le burkini, ce vêtement récemment inventé, pourrait nous faire penser à des débats sur le burkini, ce vêtement récemment inventé, pourrait nous faire penser à des débats du moyen-âge sur le sexe des anges, ou autres discussions devenues comiques parce que l’on en a perdu le sens aujourd’hui, mais qui furent si importantes à l’époque. On peut rester trivial, et se moquer d’une société française où l’on s’étripe pour un bout de tissu, et se revendiquer de manière facile d’un droit à la « liberté », à la manière d’un philosophe du 18ème siècle, en décontextualisant le débat.
Nous redécouvrons ainsi des débats anciens, des débats de symbole, et où la trivialité du sujet matériel pourrait prêter à rire. Ce n’est pas parce qu’une guerre se fait à coup de symboles, représentés par des objets dérisoires, qu’elle ne doit pas être prise au sérieux. D’ailleurs, les islamistes ne s’y trompent pas, qui critiquent les arrêtés municipaux d’interdiction du burkini sur la base de « la liberté d’expression ». Il s’agit bien pour eux d’avancer des pions sur l’échiquier sociétal, d’exprimer quelque chose dont la femme est le mannequin ou l’otage, il ne s’agit surtout pas de défendre une « liberté tout court », une initiative personnelle, mais une ‘expression’.
On le constate dans nos banlieues, où, en l’espace de 20 ans, on a eu l’impression d’effectuer un voyage dans le temps vers un passé qu’aucune génération dont on garde le souvenir, en France, n’avait connu. Même un voyage à l’étranger n’est plus aussi dépaysant qu’un simple déplacement de 10 kilomètres en dehors de Paris. Cette guerre des symboles est peut-être salutaire, elle permet d’exprimer ce que beaucoup de français ressentent et expriment de plus en plus ouvertement, ce refus de cette involution, de cette décadence, d’une société archaïque en plein XXIème siècle.
Stratégiquement, les musulmans commettent une erreur, ils n’ont pas perçu l’état de lassitude de la société française, qui accepterait tout à fait que l’Etat interdise le burkini, et même le voile. Il n’est plus possible de penser la France comme on pouvait le faire encore voici quelques années. Les attentats ont provoqué une prise de conscience, ont secrété des anticorps contre l’intégrisme, et autour de moi, je vois bien que les gens ont beaucoup évolué en peu de temps, et n’acceptent plus vraiment cette situation. C’est peut-être aussi une chance pour les populations concernées, cet état d’esprit n’est pas teinté de racisme, c’est le refus d’une dictature, et peut-être une chance pour elles de sortir de l’enclave.
Net ? pas vraiment
La différence entre le net et le livre, c’est que vous pouvez vous plonger dans une lecture de 800 pages sans être interrompu par des annonces publicitaires, alors que sur le net, pouvoir lire quelques lignes sans pub, à condition d’avoir échappé aux articles tronqués des magazines. Chaque jour je me demande si je ne suis pas en train de perdre mon temps, si je ne lis pas des banalités, du pipole dissimulé, des resucées de resucées, des blagues à deux sous, entrecoupés de quelques articles intéressants, de videos qui sont des divines surprises. Le net ne permet pas une formation intellectuelle comme le livre le permet.
Venise, au fil de l’eau
Venise est une ville si belle, que l’on croirait y vivre un rêve. C’est une ville sans plus guère d’habitants, autres que ceux qui travaillent pour le tourisme, elle n’a pas les activités ordinaires d’une autre ville. C’est une vraie ville-musée, où les habitants sont en quelque sorte des gardiens de musée.
Chioggia
C’est un village au sud de Venise, et dont il semble une réduction. Son église comporte des trésors de peinture.
Venise
Voici ce qu’un touriste comme moi, équipé d’un bon compact à 200 € peut filmer à Venise, sans être Visconti.
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