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L’écriture, ce plafond de verre

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Quelqu’un me disait récemment, il n’est pas vrai que les chanteurs connus chantent mieux que les autres, pour les filles il y a surtout une sélection physique, mais sur la voix, le talent, ceux qui sont connus n’ont rien de plus que ceux que l’on croise dans les écoles, les chorales. Cet avis m’a un peu surpris, jusqu’à ce que j’y réfléchisse et me rende compte, que n’écoutant plus aucun chanteur français depuis la mort de Brel, je n’avais été, effectivement, séduit par personne depuis des décennies. J’aime bien écouter sur le talk du Figaro les nouvelles chanteuses françaises, apprécier leur timbre de voix, et peut-être aussi la fraicheur de leurs vingts ans, mais je n’ai jamais été pris aux tripes par leurs textes, ils ne m’ont pas révélé de vérité profonde, n’ont pas crevé l’écran.

Au fond, cette phrase si banale et non évidente, que les gens connus n’ont pas plus de talent que les autres contient peut-être une grande part de vérité sur notre époque, où le médiatique fausse les choses.

J’ai parcouru sur le site de Thebookedition les extraits et le début des livres mis en ligne par des auteurs qui ne doivent pas vendre plus que quelques exemplaires de leur ouvrage, et je me suis rendu compte que leur prose ne semblait pas pire, pas moins intéressante que celle de beaucoup d’auteurs très présents dans les medias et les ventes, au talent peut-être plus médiocre que le leur. J’ai pensé à un éditeur qui expliquait que l’on prenait un livre sur des centaines, alors que les autres présentaient souvent les mêmes qualités d’écriture, et que l’on se fondait parfois sur des critères extralittéraires, comme le physique, l’âge, la capacité à affronter les medias.

Ainsi donc, la formule de l’un mes anciens chefs, qui avait passé l’ENA et était d’origine modeste, qu’il ne croyait pas aux génies méconnus, parce que tout ce qui a du talent finit par être reconnu dans un système méritocratique comme le nôtre, qui ne saurait donc rien ignorer ou passer sous silence. La réalité est en fait inverse, l’essentiel de ce qui est bon ou très bon passe inaperçu, n’émerge pas, et des hasards, des « cygnes noirs » font ressortir des oeuvres pour des raisons complétement contingentes.

La France est un pays littéraire où l’écrit est vénéré mais ne permet pas d’en vivre, à un point tel qu’il n’est pas possible de dire que vous écrivez, car c’est pris avec beaucoup de condescendance, de mépris, de critiques acerbes et injustes, il semble que chacun se transforme en critique littéraire, vous regarde de très haut, essayent de vous renvoyer à ce que vous êtes, et il est impossible que vous écriviez, cela ne colle pas avec votre schéma social.

Prestige de l’écrit, et mépris de l’écrivain vont de pair. Comme si l’on avait tellement idéalisé le premier, que l’on tentait encore de le faire en abaissant le second. La peinture est avouable, et encore à condition de faire dans le « joli », ou l’incompréhensible. Le dessin pur, l’écrit et le récit clair, semble être devenus des sous-genres.

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14 janvier 2012 at 19:42

Sur youtube, les chanteurs désespérés

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Je me prends souvent à rechercher les différentes versions d’une même chanson sur youtube, à essayer de découvrir le chanteur le plus méconnu possible, mais je crois qu’il est une catégorie singulière à qui Youtube a permis d’émerger, c’est le chanteur désespéré. C’est souvent un homme, il vit seul avec un hamster qui tourne tristement dans une cage, et sa voix cassée accompagne musicalement un appartement en désordre garni de très vieux meubles Ikea. Youtube est manifestement la dernière chance du chanteur désespéré de se faire connaître, il nous regarde dans les yeux, presque larmoyant, de tant de douleurs et de méconnaissance. Youtube est on unique bouée de sauvetage, son seul espoir qu’un peu de la gloire des nouvelles technologies lui revienne, et qu’enfin, il dispose d’une scène pour lui. Il chante des chansons oubliées, mais qui parlent pour lui, du temps où la chanson française avait de si beaux textes qu’elle était inexportable, c’est dire à quel point elle était française. C’est le type de chanteur qui m’émeut, comme s’il avait conservé la religion de la chanson française dans une sorte de culte secret. Il se présente presque presque à nu, avec ses tatouages visibles, sa douleur dans le regard mouillé, qui semblent relater une vie difficile. Sans le net, nous ne l’aurions croisé qu’au coin de la rue, ou dans une fête quelconque dont il aurait brisé l’ambiance.

 

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28 décembre 2011 at 09:34

la version de « house of rising sun », en français par Hugues Aufray

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L’express titre « like a rolling stone » de Dylan chantée par Hugues Aufray, alors qu’il s’agit d’une bonne version de « house of rising sun », avec un texte très brut, loin de celui de Johnny Haliday.

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27 décembre 2011 at 21:34

La chanson des iles, de Joël

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Cet artiste m’a envoyé sa chanson via youtube, elle parle des iles de la Seine, d’avant la guerre, un vrai chansonnier en somme à écouter avec les paroles à lire. Il ne se présente pas sur sa chaine, et je n’en sais pas plus.

le train du have s’en va droit à la mer, au seuil tremblant du pont d’Asnière, Ont disparu l’Ile Robinson, l’île des Ravageurs,
Emportées par une maladie
Qui n’a pas de nom dans ma langue…
Quel vin charriait la Seine avant la guerre ?
Gennevilliers la région du mâchefer
Le port bien trop tard fut ouvert,
Les belles ne voulaient pas y promener leur joli minois,
Elles nous ont emmené au Pecq
Sous le pont de l’île Corbière…
Quel vin charriait la Seine avant la guerre ?
Région mineure jusqu’au bout du méandre,
le bois flottant de l’île Marante
Faisait de l’ombre au Petit Colombes, aux jolies baigneuses
Emportées par une maladie
Qui n’a pas de nom dans ma langue…
Quel vin charriait la Seine avant la guerre ?
Les belles ouvrières, boulevard de la Seine,
A travers les vitres et la pluie,
Se hâtaient vers le Caboulot
Pour se mettre à l’abri…
Elles rirent et elles s’ébrouèrent:
Nous bûmes à cette fontaine…
Quel vin charriait la Seine avant la guerre ?
A la Folie, l’atelier des chemins de fer
Retient la marche vers la mer,
Les belles ne voulaient pas y montrer leur joli minois,
Elles allaient s’égayer sur l’île
Comme une volée d’hirondelles;
Quel vin contient l’Nanterre d’avant la guerre ?

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1 décembre 2011 at 21:28

Maumariée, une chanson rare de Reggiani

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Une chanson superbe, et introuvable

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9 septembre 2011 at 22:44

la chanteuse Imany

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Une voix prenante qu’un article de « Metro » de ce matin m’a incité à aller écouter sur le net cette chanteuse des comores.

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20 Mai 2011 at 23:07

Publié dans chanson à texte, musique, rock

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Daphné, une voix fragile

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Je trouve très intéressant le « live » du Figaro, on y découvre des voix de la chanson française.

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1 Mai 2011 at 08:36

Qui se souvient de Jean-Roger Caussimon

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je me rends compte que des dizaines de milliers de personnes ont regardé cette video, il n’est donc pas oublié. Il a composé beaucoup de chansons pour Léo Ferré.

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20 mars 2011 at 07:55

Pascal Aubry interprète les lacs du Connemara

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J’aime ces gens qui tentent l’expression sur le net

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29 janvier 2011 at 11:26

Les vocalises de Brel

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Une très belle chanson-hommage de Nicolas Peyrac, qu’il serait bien inspiré de reprendre. Je l’ai découverte au début des années 80, sans la réentendre, puis avec le net, j’ai pu la retrouver.

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23 septembre 2010 at 20:33