Archive for the ‘religion’ Category
Religion bien comprise
70% des français ne pratiquent pas ou plus de religion, faut-il vraiment le déplorer ? C’est une chose dont j’ai été conscient enfant, dans les années 60, de cet immense décalage entre ce qu’était devenu le monde, et ce qu’ était demeurée la religion.
Aujourd’hui, que trouve-t-on parmi cette minorité encore pratiquants ? Si l’on met de coté les vieilles personnes, témoins d’un autre temps, et bien essentiellement des gens qui prient pour que rien ne change. Pour les chrétiens, nous avons des classes aisées qui estiment que le monde va de soi, et qui s’arc-boutent sur une pratique bien plus traditionnelle qu’il y a 40 ans, et de l’autre, du côté musulman, une hantise de l’émancipation de la femme, qu’il s’agit de garder comme un mauvais génie compressé dans sa bouteille, par une peur anticipée sans doute de se retrouver dans la société décrite par Houellebecq. Si nous voulons que rien ne change, alors prions pour cela.
Voeux communautaires
Il est une habitude étrange dans ma ville en banlieue, qui consiste pour les élus, de croire faire preuve d’ouverture à l’autre en souhaitant une bonne fête aux membres de la communauté religieuse « concernée ». Cela sonne faux. Les fêtes chrétiennes sont laicisées et octroyées à tous, dans la plus légale égalité, un peu comme ces temples païens devenus par la suite des églises, les fêtes ont changé de signe et sont aujourd’hui partagées et deconotées de leurs origines. Il est donc plus de souhaiter de bonnes fêtes à tout le monde, sachant que les athées et les autres religions y participent tout autant. C’est faire semblant de croire que les jours fériés sont encore religieux dans un etat laïc, ce qui est un contresens. Cela permet peut-être aussi de souhaiter de bonnes fêtes pour celles qui demeurent religieuses, en utilisant une certaine confusion des termes destinée mettre une équivalence là où il existe au contraire une différence marquée.
Le Coran, livre de conseils conjugaux
Le Coran donne des conseils conjugaux, par exemple, il explique longuement comment répudier sa femme, mais avec magnanimité et bienveillance, dans le respect mutuel, et en acceptant quelques concessions. S’il dit qu’il faut battre sa femme pour la corriger quand elle est trop excitée, il met aussi une limite à cette correction, et explique qu’il faut savoir s’arrêter, et ne pas s’acharner, lorsque la situation est de nouveau sous contrôle.
Mais comment faut-il interpréter ces passages ? faut-il en déduire que le Coran préconise le retour sociétal à un ordre ancien et disparu, et effectuer un bond de 15 siècles en arrière ? C’est ce que comprendront certains, mais il me semble qu’une autre interprétation est possible. Il y a l’état de la société, qui était ce qu’il était voici quinze siècles, et puis il y a la démarche intellectuelle, qui est de rechercher une certaine bienveillance, et même un certain féminisme dans le règlement des questions de son temps, en l’état où elles se posaient. Faut-il s’arrêter à la description de la société, ou bien regarder la volonté, la démarche ? faut-il regarder le doigt ou la lune ? on peut avoir deux lectures, une lecture absolue où l’on déduit que la société décrite est belle et bonne, et qu’il ne faut pas en changer, et même y revenir, et une démarche de lecture, par laquelle on comprend que c’est le regard conciliant, la volonté d’améliorer la société, qui est l’important, le fondamental, le message., et que le reste n’est que contextuel, et destiné à passer et disparaître.
L’islamophobie d’Iribarne, un grand livre aux idées claires
On a peu parlé de ce livre, sauf à droite et pourtant d’Iribarne est un sociologue aux idées claires, On lui doit « la logique de l’honneur ». Dans ce livre, il démonte brillamment le terme d’islamophobie, un concept qui n’existe pas dans la réalité. Il distingue bien dans la religion ce qui relève de la spiritualité et du rite, qui est bien accepté, et ce qui relève du projet societal et politique, et qui est inacceptable, parce que c’est orthogonal, ou à rebours de la civilisation occidentale. Il reste donc deux solutions aux musulmans, soit renoncer au projet social, et bien vivre sa spiritualité dans la société française, soit bâtir une contre-société, mais sur des territoires restreints.
Critique religieuse ?
Dénoncer le voile n’est pas une critique religieuse, parce que le voile fait partie d’un projet politique et societal bien terrestre, qu’en tant que citoyenes, nous avons toute liberté de critiquer, au même titre qu’un programme de parti ou une mesure du gouvernement.
Si une religion prêchait que la terre edt plate, cela ne pourrait non plus être considéré comme une opinion, puisque relevant du monde matériel et pouvant faire l’objet d’une démonstration.
La religion ne peut s’occuper que de l’inconnaissable, des fins ultimes. Le rationnaliste expliquera que même là, les règles continuent, et qu’en application du rasoir d’Okham, il faut faire l’économie d’une théorie divine compliquée et indemontrable, tandis que le croyant fera confiance à sa foi, son intuition pour eclairer ce qui est au-delà du monde matériel.
Qu’est venue faire Fiona dans cette galère?
Son nom est maintenant connu dans toute la France, notre députée s’est distinguée en défendant la position de decathlon, firme commerciale, qui fait commerce de la soumission des femmes. Comment a-t-on pu en arriver là ? Une élue des classes aisées et moyennes de la ville, qui pense ainsi additionner à sa mince base électorale les milieux religieux retrogrades, alors qu’elle aurait l’occasion d’ouvrir les yeux de populations qu’elle croit représenter. Même en politique le courage de regarder l’avenir et d’y emmener ses administrés paie. Personne dans la vile ne comprend qu’une macroniste présente une image aussi obscurantiste, et semble ne pas même se situer au niveau de modernité d’une Marion-Maréchal Le Pen ? Il y a une grave responsabilité de la part d’une élue de viser si bas, avec un calcul politique qui constitue une erreur et une faute. La démagogie va vite trouver ses limites, de quelle crédibilité va-t-elle disposer désormais, qui va la prendre au sérieux : nous sommes en France au XXI ème siècle, un pays rationaliste, où la femme dispose d’un des statuts les plus élevés au monde, où le religieux n’interfère pas avec l’Etat, où le niveau moyen est élevé, et où cette position est très loin de notre culture.
Fiona est jeune, et peut-être incroyablement naïve, certains éléments profonds lui ont échappé, elle croit sans doute que l’on peut transposer des dispositifs anglo-saxons dans les relations sociales, en ignorance de notre histoire. C’est ce que l’on peut lui pardonner.
Franklyn et le monde du tout-religieux
Franklyn, ou Dark world, est une dystopie qui décrit un Londres plein de religion. Tout rapport avec certaines de nos villes est un hasard. Ces deux morceaux extraits sont assez savoureux, illustrant une phrase de Sénèque, et ce que pourrait être une secte qui verrait la parole de Dieu dans les modes d’emplois des machines à laver (c’est l’interprétation qui fait tout).
Et le verbe se fit chair
Je suis bien convaincu que ces droits d’auteur, censés protéger les valeurs artistiques, pour lesquels les familles des chanteurs morts se battent farouchement, n’ont aucun sens, et aucune justification. Ce n’est qu’une question d’argent, de « show-business » aurait-on dit autrefois. La seule survivance des grands chanteurs est dans les gens qui les reprennent, dont les paroles et la musique sont une vibration de leur corps, une hantise qui s’exprime. La chanson ne se met pas en conserve, pour se vendre comme des boîtes de petits pois. Elle est dans la réinterprétation permanente, elle habite ses adeptes et finit par passer dans leur ADN. Tout texte se fait chair à force d’être répété, interprété, ce qui est idée devient biologique. Ainsi, certains adeptes psalmodient des textes religieux anciens et se les approprient, pensent à travers eux, ou plutôt, les textes pensent pour eux, sont passés en eux, le verbe est devenu chair.
Livres en séries
S’ils devaient une explication de leur religion, les musulmans devraient peut-être insister sur l’origine judo-chrétienne du coran, dont une formule un peu simpliste mais qui recadre bien les choses, dirait que c’est une bible traduite en arabe, ou plutôt une réécriture de ce texte dans la langue poètique du 7ème siècle, mais sans doute après des transmissions d’abord orales.
Il nest pas possible de presenter ce livre comme incréé, alors qu’il se reclame, et dans son texte même, de ses prédécesseurs. L’incréation du livre est un concept proche de l’infaillibilité du pape, comme un moyen de clore tout debat, mais qui ne fonctionne pas, car il vole en quelque sorte l’histoire de la religion, en masquant sed origines et en contredisant son propre texte. Une analyse plus hustorique, lèverait ce voile d’étrangeté, et rendrait les choses plus comprehensibles pour les autrs gens du livrr.
Dark world
Dans le films dystopique, « Darkworld » ou « Franklin », est présenté un monde où la religion domine tout, et où les athées sont pourchassés. Y fleurissent toutes sortes de religion, prêchées dans les rues, comme celle des adorateurs des modes d’emploi des machines à laver, qui lisent dans ces textes techniques, paraissant ainsi ésotériques, un message du divin.
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