Archive for the ‘science-fiction’ Category
Annihilation
C’est un film entre « Stalker » et « Solaris », plus proche de « Blade runner 2019 » que star war. Il a été jugé si difficile par les américains qu’ils ont décidé de ne pas le sortir en salle, mais seulement sur netflix. Un film que l’américain moyen ne peut comprendre ne peut être mauvais. C’est un film de science-fiction exigeant, qui touche aux choses fondamentales, comme savait les faire Andréï Tarkovski, et il montre que Natalie Portman sait bien choisir ses rôles. Le réalisateur, Alex Garland a notamment tourné « Ex machina », « 28 jours après » et a été scénariste de « never let me go », adapté du prix Nobel Kazuo Ishiguro ainsi que de « Sunshine ».
J’aime beaucoup la science-fiction et la fantastique, mais pas toutes les oeuvres, je la considère non comme un « genre », mais comme un espace de liberté pour pousser au paroxysme nos passions et nos démons, une sorte de vraie littérature au carré, plutôt qu’une sous-littérature. D’ailleurs, des oeuvres que je lisais voici des années ont franchi le temps, et sont toujours lues, voire présentes au bac. Elles sont en quelque sorte devenues des classiques.
Sumerki
Je ne connaissais pas Dmitry Gloukhovski, ce russe polyglotte auteur de métro 2033.
Je suis toujours à la recherche de bonne science-fiction, qui n’est pas si répandue, je m’en rend compte parce que les vieux classiques ont réussi à passer le temps.
Sumerki est un roman prenant, fascinant, inlachable, entre ubik et la recherche de la cité de Z, teinté du réalisme magique de Garcia Marquez ou de Kafka.
Metro2033 imaginé le métro comme une métaphore du monde géopolitique, où l’humanité s’est réfugiée dans des stations et où seuls les stalkers se rendent en surface.
C’est un récit initiatique également.
Les vacances me permettent de découvrir ainsi des thrillers et de sortir de l’histoire, les questions sociales et la littérature mondiale, mais ce détour est intéressant.
Dark world
Dans le films dystopique, « Darkworld » ou « Franklin », est présenté un monde où la religion domine tout, et où les athées sont pourchassés. Y fleurissent toutes sortes de religion, prêchées dans les rues, comme celle des adorateurs des modes d’emploi des machines à laver, qui lisent dans ces textes techniques, paraissant ainsi ésotériques, un message du divin.
Sous-littérature de genre
On a autrefois traité la littérature de science-fiction, ou le polar, de « littérature de genre », une manière de dire qu’elle était commandée par quelques points de passage obligés, au contraire de la vraie littérature, qui, elle pouvait échapper à ces contraintes.
Avec le temps, on se demande si ce n’est pas le contraire qui s’est produit, et si, finalement, la science-fiction n’a pas été plus à même de traiter les questions de notre temps, par sa capacité à anticiper une évolution technique et sociale qui s’est produite rapidement. Tandis que la plupart des romans se cantonnaient à la jeunesse du narrateur, avec le risque d’être profondément décalé par rapport à l’époque, celle-ci a pris des risques et s’est projetée en avant, explorant le temps qui était devant nous, plutôt que le passé.
C’est une juste revanche ainsi, que certains des plus grands chefs d’œuvre littéraires appartiennent à ce genre, qui a rempli à fond sa mission de littérature d’imagination, justement parce qu’elle n’a pas été bornée par les contraintes matérielles de son époque.
station eleven
C’est un roman d’une jeune canadienne dont je n’avais jamais entendu parler, et c’est une révélation. Une épidémie a détruit une grande partie de l’humanité, la privant de ses technologies et de ses moyens de communication. Pourtant, une troupe de théâtre continue vaillamment d’aller de ville en ville pour jouer Shakespeare. L’originalité de cette œuvre de science-fiction, c’est que la science-fiction est le passé, dont certains gardent la nostalgie. C’est un roman d’une grande densité, qui entremêle l’histoire des personnages, avec leurs aventures dans le présent apocalyptique, des réflexions sur la culture, l’art, les comics, la religion.
de l’interprétation et du raffinement des textes
Ce pourrait être une nouvelle d’anticipation. Une civilisation a développé une culture brillante et tolérante sur la base d’un livre saint trouvé dans des ruines il y a fort longtemps, mais qu’elle a beaucoup interprété. Personne ne lit ce vieux livre, qui est presque oublié. Les découvertes de la science et de la philosophie permettent encore d’enrichir la lecture des exégèses disponibles, améliorant sans cesse et raffinant le corpus des textes de la doctrine. Un jour, un groupe de gens décide de revenir au texte fondateur, et de ne pas le lire avec le filtre de la culture. La secte enrôle, et met en place une société de plus en plus violente et intolérante, une sorte d’envers de la société qui avait précédé son émergence. La dernière image de cette histoire, c’est une vue de la couverture du livre saint, intitulé « mein Kampf ».
Mad max, dystopie improbable
Mad max, c’est une étrange vision du futur : alors que l’on sait que c’est la bagnole, qui, faute de pétrole et de pièces manufacturées, disparaitra en premier, Mad max imagine à l’inverse, un monde où il ne restera que les bagnoles.
monde perdu, ou livre perdu ?
au collège, j’ai longtemps cherché « le monde perdu » à la bibliothèque municipale, mais sans succès, il n’était jamais disponible. Aujourd’hui, il est très facile à trouver en téléchargement gratuit sur le net, car il est tombé dans le domaine public, mais qui le lit encore ?
Trois films extraordinaires
Qu’est-ce qui relie ces trois films, au-delà du fait qu’ils furent relativement discrets, et que l’un d’eux, sur Guantanamo, n’est jamais sorti au cinéma ? Sans doute la question des relations hommes-femmes, avec sa part de rêvé et de manipulation. Plutôt que d’aller voir le très-raté terminator 5, je vous recommande de vous procurer d’urgence les DVD de ces trois films remarquables. Le premier évoque Guantanamo, avec l’actrice Kristen Stewart, bien loin de twilignt et les relations avec son « détenu » dans lesquelles elle parvient à conserver sa part d’humanité, le deuxième porte sur la différence entre l’humain et le robot, et le troisième dans le milieu de l’art, un des derniers grands films italiens, sur la contrefaçon dans l’art et dans la vie.
variété de la vie
Les gens sortent du bureau où ils ont passé leur journée devant un écran d’ordinateur, prennent les transports en commun où ils vont pouvoir se détendre en fixant l’écran de leur smartphone, avant de se réinstaller devant les divers écrans de télé, d’ordinateur, ou de tablette qu’ils vont retrouver chez eux pour vraiment couper avec leur journée de travail. Tout cela me fait penser à ces vieux de Jacques Brel, qui vont du lit au lit, mais en tellement plus modernes.
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