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Remontée des eaux
Jacques Sapir, un economiste très opposé à l’euro explique que nous sommes dans une situation de » ruissellement vers le haut » , parce que le smic a décroché de l’évolution de la productivité, et que cette productivité non redistribuée a nourri la montée de la bourse.
Le rapport Pêcheur préconise le freinage des salaires modestes
C’est un passage étonnant du rapport-Pecheur-2013 an page 155, qu’aucun syndicat n’a relevé. Il préconise de ne pas actualiser en fonction de la variation du SMIC les salaires modestes de la fonction publique, considérant que l’on valorise la part indiciaire, sans tenir compte de la part indemnitaire, ce qui aboutit à tasser une hiérarchie des rémunérations, dont le niveau haut et moyen est plus ou moins bloqué.
« La pratique,dans la fonction publique, a consisté jusqu’à présent à assurer que le minimum de
traitement indiciaire brut (1er échelon de la catégorie C) soit supérieur ou égal au montant du SMIC.
2°)Dans un contexte économique et budgétaire normal, c’est généralement l’augmentation de la valeur du point d’indice qui assure au bas de la grille de rester au moins au niveau du SMIC. Mais, du fait de la faiblesse des revalorisations du point d’indice depuis une dizaine d’années, et de son gel depuis juillet 2010, il a fallu procéder autrement et il a été assuré ces dernières années une équivalence entre le minimum de traitement indiciaire brut et le SMIC, au moyen d’un relèvement continu du bas de la grille
.
3°)Cette politique d’alignement systématique est problématique à plus d’un titre.Elle contribue à la déstructuration de la grille en resserrant chaque année l’écart entre le bas de la grille de la catégorie C et celui des catégories B et A. A cadre juridique et pratique inchangé, cette politique conduira, d’ici 2017, à aligner le bas de la grille de la catégorie A sur le SMIC.
Il en résulte que beaucoup de fonctionnaires au minimum de traitement indiciaire ont en réalité une rémunération totale supérieure, voire nettement supérieure au SMIC. Or, s’il n’y a aucune raison que les fonctionnaires soient défavorisés par rapport aux salariés, il n’y a aucune raison non plus pour qu’ils soient favorisés. »
Europe, bienvenue dans un monde de vieux
La dissension (confrontation ?) entre l’Allemagne et la France n’est-elle pas un conflit de générations. Nous avons d’un côté un pays sans enfants, donc sans charges à court terme, où les salaires ont pu être modérés parce que le logement l’est resté, et de l’autre, la France, un pays à la natalité dynamique, qui doit investir pour ses enfants, où l’on n’a pu convaincre les gens d’abaisser le smic au prix mensuel d’une cave en Ile-de-France, un affrontement entre un pays vieillissant et un pays jeune. C’est plutôt la jeunesse, son insertion dans la vie qui est sacrifiée, et c’est le sujet de cette dispute.
Faux économiste pour de vrai ou l’inverse ?
Un faux économiste a dupé les medias pendant un an au Portugal, après sa sortie de prison. Il avait obtenu une tribune à la télévision, où il critiquait la politique d’austérité.
Je crois que là réside son erreur, il aurait prôné la réduction du salaire minimal, il aurait pu officier des décennies. La question que pose son intervention, est comment différencier un vrai économiste d’un faux ? et la réponse est que c’est impossible, car nos économistes médiatiques sont des bateleurs au service de certains intérêts, on se demande parfois quelles études existent vraiment derrière leur discours.
Ce qu’il y a de dérangeant dans cette affaire, c’est qu’elle nous montre que, d’une certaine manière, tous les économistes médiatiques sont des escrocs.
le smic est-il trop haut ?
Il est des argumentations qui se contredisent, comme celle qui nous explique que taxer les riches va diminuer notre dynamisme national, faire fuir les talents, les inciter à travailler moins, et qu’à l’inverse diminuer le smic, le passer de 1000 euros à 700 améliorerait notre compétitivité, serait une chance pour la France, et pour tous ces smicards surpayés qui vivraient sans doute beaucoup mieux avec moins et seraient plus heureux parce qu’incités à travailler plus. Personne ne relève jamais cette contradiction, c’est dire à quel point le discours tenu est idéologique, ou simplement le produit de journaliste stipendiés par ceux qui pourraient être taxés davantage d’un argent qu’ils n’ont pas vraiment gagné à la sueur de leur front.
L’essayiste du déclinisme
Une nouvelle espèce d’essayistes a prospéré en France, celle des déclinistes. C’est une variété d’essayiste qui va prôner que l’on adopte tout ce qui ne fonctionne pas aux Etats-unis, et dont les américains se plaignent. c’est un peu l’antithèse de l’essayiste américain qui lui va proposer que l’on adopte ce qui fonctionne bien en Europe, et que les américains n’ont pas. Ainsi, Paul Krugman, le prix nobel d’économie américain présente la France comme un paradis en raison de la qualité de son système social. Rifkin présente l’Europe comme un modèle en matière de mise en place de nouvelles énergies, alors que l’Amérique croule sous le poids des lobbys qui empêche l’innovation.
L’essayiste décliniste a sa photo en noir et blanc, un cv bourré de diplômes, et va vanter un système dont personne ne veut plus même aux Etats-unis. L’essayiste décliniste pense avoir un temps d’avance parce qu’il lit les journaux anglais, un peu comme Johnny, qui faisait traduire les tubes et semblait ainsi à la pointe de la mode d’outre-atlantique.
L’essayiste décliniste trouve que les salaires sont trop hauts, s’effraie que l’on ne fasse que 35 heures plus 20 heures de transport pour le SMIc, et trouve que décidément, tout cela est insoutenable pour la compétitivité de notre économie.
Mais l’essayiste parisien a ses petits plaisirs, on le voit rentrer dans des restaurants, où le premier prix en menu est à 300 €. On n’a que l’austérité que l’on peut.
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