Archive for the ‘russie’ Category
Sumerki
Je ne connaissais pas Dmitry Gloukhovski, ce russe polyglotte auteur de métro 2033.
Je suis toujours à la recherche de bonne science-fiction, qui n’est pas si répandue, je m’en rend compte parce que les vieux classiques ont réussi à passer le temps.
Sumerki est un roman prenant, fascinant, inlachable, entre ubik et la recherche de la cité de Z, teinté du réalisme magique de Garcia Marquez ou de Kafka.
Metro2033 imaginé le métro comme une métaphore du monde géopolitique, où l’humanité s’est réfugiée dans des stations et où seuls les stalkers se rendent en surface.
C’est un récit initiatique également.
Les vacances me permettent de découvrir ainsi des thrillers et de sortir de l’histoire, les questions sociales et la littérature mondiale, mais ce détour est intéressant.
Atlantisme
Un an après l’élection présidentielle, on comprend mieux aux fruits ce qu’était l’arbre, Tout part de la campagne de presse contre Fillon, est ce la seule vertu publique qui la inspirée où une part du programme du candidat qui a déclenché des forces profondes contre lui ?
Quand on essaie de comprendre, on ne voit qu’un seul thème du candidat qui le demarquait sérieusement, sa volonté de se rapprocher de la Russie,
On le perçoit mieux aujourd’hui â travers certains événements comme la visite à Trump, la réaction devant l’affaire de l’agent double que les russes auraient tenté d’éliminer, l’intervention en Syrie.
Fillon a été éliminé pour sa vision stratégique sur l’Europe, le risque de basculement qu’il présentait.
C’est Macron, qui se trouvait du bon côté de la plaque tectonique qui la emporté.
Littérature russe snobée
Macron, qui se présente comme un intellectuel ricoeurien, a snobé le stand de la littérature russe au salon du livre, mais a organisé une cérémonie nationale pour la mort de Johnny.
Du voyage
Je n’ai plus beaucoup voyagé depuis des années, et j’ai passé récemment une semaine en mer Baltique à bord d’un gros bateau de la compagnie Costa. Je ne savais même pas qu’il existait autant de gros bateaux en service. 272 mètres de long, 36 de large et 62 mètres de haut, avec seulement 8 mètres de tirant d’eau, ce qui explique le retournement du Costa concordia qui a tant frappé les spectateurs de la télévision.
Longtemps je n’ai voyagé que par Nouvelles frontières, sac au dos, en prenant les transports locaux, trains, bateaux côtiers, et je me sentais immergé dans un pays où je croisais les habitants.
Du tourisme industriel, à l’organisation d’horloge, je ne connaissais que Disneyland.
Une croisière est une métaphore du monde mondialisé : les italiens y sont aux commandes, les philippins remplissent les taches de service, et la nuit on croise des indiens qui nettoient le pont pendant que les autres dorment.
Les passagers sont pour la plupart de vieux blancs, les travailleurs sont de jeunes gens de couleur.
J’ai un peu fui tout le bling-bling des ponts inférieurs, les machines à sous, les tables de poker, les spectacles entre classique et variété, et les amuseurs. Seul sur le pont, je retrouvai tout le grandiose de la mer, « infusé d’astres et lactescent », la remontée du fjord de Stockholm dans le soleil levant, le départ de Warnemûnde précis et difficile pour un aussi gros bâtiment, environné de toutes les lumières de la ville.
C’était aussi la première fois que je posais un pied dans l’est de l’Europe. Le premier regard à Talinn en Estonie m’a convaincu qu’il n’y avait plus de différences, à voir les voitures. Les discours des guides étaient révélateurs, en Estonie, on évoquait l’occupation russe, un musée y est d’ailleurs consacré, et on parlait de luttes d’indépendance. En Russie, on était plus balancé, parce que l’on évoquait l’expulsion des pauvres des grandes villes, comme à Paris.
Il y avait une grande différence entre les visites libres, et celles encadrées, comme en Russie et Estonie, car on ne quittait pas une sorte de bulle qui passait du car au musée, au magasin de souvenirs, et à l’église où sont enterrés les Romanov, seule novation de cette visite, sans doute, depuis la chute du mur.
La brassage avec les foules locales me manquait, et je respirais presque de me promener à Rohstock, sur des avenues libres et dans des rues piétonnes.
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