Mediacrons

Quel intérêt les medias ont-ils a dénigrer Hamon, qui a eu le mérite de lancer un thème gorzien, en employant des qualificatifs, alors qu’au minimum ils devraient faire preuve d’une plus grande neutralité ?
C’est comme s’ils étaient plus engagés que des militants, comme si cette élection avait plus d’importance pour eux que pour les chômeurs.

Fillonophobie

Fillon dit que si l’on critique sa femme, c’est par misogynie, il pourrait aussi tout aussi bien dire que c’est par islamophobie

Revenu universel

Le Revenu Universel, ça marche, François Fillon l’a expérimenté avec sa femme

Vote trop primaire

Les gens s’étonnent que les gens de la primaire de droite ont élu un homme de droite, et que ceux de la primaire de gauche vont peut-être élire dimanche un homme de gauche. La question est : est-ce que ces candidats issus des primaires atteindront le deuxième tout, ou l’un d’eux l’emportera-t-il ?

Si aucun élu ou finaliste ne sort de ces  primaires, on se posera des questions à l’avenir sur cette procédure. C’est peut-être la primaire de droite qui a déséquilibré la situation, en promouvant un homme trop à droite, en concurrence avec le front national.

De ce fait, tout le centre et la droite sont restés vides de candidats, une chance pour Macron, ou pour beaucoup d’autres candidats peut-être. Du coup, les électeurs, comme le dit Christophe Barbier ont penché pour un utopiste de gauche, irréaliste, mais les autres sont-ils réalistes?

Le résultat de la première primaire a incité ceux de la deuxième primaire à se faire plaisir, de la même manière. Les medias, eux ont choisi la droite de la gauche (Valls, Macron), et la gauche de la droite (Juppé), et sont peut-être allé au fiasco.

 

 

 

Grand consensus

Drôle d’impression que cette campagne, telle qu’elle est traitée par les medias. Il semble que les élites se soient mises d’accord pour instaurer 5 ans d’austérité, et que l’on ne veuille que demeure sur le marché électoral que des candidats de droite, d’où la montée en neige, le candidat marketing sans programme, dont on nous dit qu’il est irréistible. La victoire de Hamon est interprétée comme une manière de privilégier le vote pour une utopie plutôt que pour un candidat crédible. Pourtant, il est le seul à avoir présenté une vraie idée, de toute cette campagne. Les commentaires sont orientés, dirigés, mais vers quoi ? Après tout, comme le disait JF Kahn, en politique, tout est possible.

Un océan de spéculation

Trouvé en lisant Jean-Claude Michea, les valeurs financières ne sont pas des traites sur le présent, mais sur l’avenir :  le pari, c’est que l’économie de l’avenir sera si riche qu’elle permettra de couvrir toutes nos spéculations, et que le système ne s’effondrera pas. C’est en somme espérer que l’eau du lac de Constance permettra de remplir tous les océans.

Présentation wordpress

Je préférais l’ancienne présentation wordpress du lecteur, on avait un aperçu moins succinct des articles, et à tout cela, une présentation plus ancienne, où l’on pouvait cliquer directement sur l’article et le lire, sans perdre de temps.

J’ai aussi l’impression que les sites nous font passer par des pages dont nous n’avons pas le désir de les voir : ainsi wordpress nous présente avant tout choix une liste d’articles de type « développement personnel », un peu comme youtube nous présente ses videos les plus commerciales, et il faut passer par un chemin compliqué pour accéder à son gestionnaire de videos.

Un progrès bien compris par contre, le bouton en haut à droite, qu permet d’écrire un article sur l’un de ses blogs rapidement accessible,  car le site a aussi besoin que les gens ne cessent pas d’écrire. Contrairement à ce que l’on croit, le nombre de gens qui créent des contenus, c’est à dire qui écrivent eux-mêmes des textes, joignent des photos de leur cru, n’est pas si important que ce soit sur facebook, ou sur wordpress.

 

Le trou de la sécu, l’invention d’un problème

Il est certains débats fallacieux qui occupe l’espace public, destiné à nous pousser vers de fausses solutions, inspirées par des intérêts privés. L’un de ces serpents de mer est le « trou de la sécu » qui est un argument efficace, non parce qu’il est juste mais parce qu’il est présenté comme une question de « bon sens », comme si la sécu était une quelconque boutique.. Il s’agit en gros d’un besoin de financement mineur d’un système de santé publique fondé sur les cotisations, et donc le coût pour l’Etat de ce système, raisonnable en regard de son importance budgétaire, et de ce qu’il apporte.

L’invention du « trou de la sécu » devrait être mise en regard d’autres « trous », si l’on devait exiger que toute action publique soit « en équilibre et rentable ». Imaginons que l’on demande au budget de la défense d’être en équilibre, alors que pour des raisons évidentes son « trou » est égal à la totalité du budget de la défense : faudrait-il exiger du ministre de la défense qu’il envahisse chaque année un pays pétrolier afin d’équilibrer ses recettes et ses dépenses ? de même l’éducation nationale, et plus encore l’enseignement privé : sait-on que cet enseignement bien mal nommé doit être à près de 95% en déficit selon les critères appliqués à la sécu, et qu’il faudrait fortement augmenter la participation des parents, eeut-être la multiplier par dix ou vingt pour « équilibrer ce régime  » ?

Il suffit de mal poser un problème, pour qu’il en devienne un, et lui proposer de fausses solutions.

 

La grande contradiction de la repentance

Notée par Jean-Claude Michea dans son dernier livre : Christine Taubira peut à la fois expliquer que nous sommes un peuple métissé, que nous sommes tous métissés, qu’il n’y a plus de français de souche en nous, mais que nous devons faire repentance en tant que français au titre des crimes du passé, comme s’il n’y avait aucune rupture entre le passé et nous, ou comme si nous étions tous les descendants des gens concernés de l’époque. Ces deux arguments s’excluent mutuellement, et il est amusant que l’essayiste noté ce qui serait sinon passé inaperçu. Mais après tout, c’est aussi une manière d’expliquer que l’on doit aussi se sentir coupable d’actes que l’on n’a pas commis.

Soyons fous, Fillon

Les copains de mon âge ont deux passions en politique, Fillon et Zemmour. Un copain me dit : aux primaires, je me suis lâché, j’ai voté Fillon, et j’ai ainsi contribué à éliminer Sarkozy. C’est un non-conformisme dont je ne suis pas coutumier, presque du gauchisme. Si on poursuit le raisonnement, n’est-ce pas plus vrai qu’il ne le pense, et n’a-t-il pas, en votant Fillon, peut-être contribué à éliminer la LR du second tour ?