Archive for the ‘Israel’ Category
Le fil des religions
Une liseuse m’a permis de récupérer des textes anciens, tombés dans le domaine public. C’est déjà une véritable bibliothèque ambulante des textes fondamentaux. J’essaie de lire lentement la Bible et le Coran, sans vitesse, car ce sont des textes peu lus, et dont l’ancienneté nécessite aussi que l’on connaisse les interprétations qui en ont été réalisées, et les controverses qui en ont découlé. Je pense notamment à l’ouvrage de Freud, qui savait que les langues étaient différentes, mais les symboles identiques pour l’humanité. Il a utilisé des symboles, qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre pour expliquer nos phénomènes psychiques. Selon lui, l’histoire de Moïse est cousue de fil blanc, c’est un pharaon à qui l’on a inventé une fausse famille hébreue, pour pouvoir s’en réclamer dans la religion juive. Moïse était un prince d’Egypte, disciple du monothéisme vite réprimé d’Akhénaton, et qui aurait transmis cette religion aux ancêtres des juifs. Cette religion est un syncrétisme, entre la religion d’Akhénaton, et le Yaveh, dieu tribal d’une tribu arabe.
De même le Coran marque une continuité respectueuse envers l’ancien et le nouveau testament, dont il assume toutes les phrases. On y trouve de nombreuses références à Jésus Christ, mais dont on précise qu’il n’est pas un dieu, qu’il ne s’est jamais revendiqué comme tel. J’ai lu aussi une allusion à la trinité, fortement critiquée. Je crois qu’au début de l’Islam, cette religion était vue comme une simple variante ou hérésie, mais pas comme une religion différente. Pour la partie du Coran que j’ai lue, il y a une très forte influence biblique, mais je verrai pour la suite.
Ce qui me frappe donc, est la forte continuité entre la religion des égyptiens, et les religions juives, chrétiennes, et musulmanes. Ce fil rouge est plus visible qu’on ne le cite explicitement.
La désintégration, un film de Philippe Faucon à voir absolument
Ce film est passé inaperçu, et pourtant c’est un exigeant documentaire sur l’endoctrinement de jeunes ordinaires, qui ne sont pas des voyous, mais seulement des gens en difficulté sociale, qui ont du mal à valoriser des études dans lesquelles ils se sont investis. Tout cela sonne si juste, dont le rôle du manipulateur qui appuis là où cela fait mal, et les éloigne de leur quotidien, il me se fait penser à cette chanson de Brasssens, Mourir pour des idées,
« Les saint jean bouche d´or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d´ailleurs, s´attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c´est le cas de le dire
C´est leur raison de vivre, ils ne s´en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J´en conclus qu´ils doivent se dire, en aparté
« Mourrons pour des idées, d´accord, mais de mort lente
D´accord, mais de mort lente »
Schlomo Sand, et Israel
C’est un livre court, brillantissime, où Schlomo Sand nous explique que la judéité n’a pas de sens, puisque Israel a été peuplé de gens provenant d’horizons très divers, de gens de l’est qui n’étaient pas juifs au sens religieux, de juifs arabes, qui eux avaient conservé une pratique religieuse, de juifs laïcs dont on se demande en quoi la judéité est leur identité. Il poursuit inlassablement sa critique de cet état d’apartheid, où l’on préfère selon lui accueillir des blancs de l’est sans pratique, plutôt que de donner des droits aux arabes. Pour lui, cette identité est une invention pure, et il aspire à un état où tous les citoyens auraient les mêmes droits, plutôt qu’une situation d’apartheid, au sens réel, pas au sens communicant de Valls, qui veut plutôt évoquer des problèmes de relégation et de manque de mixité sociale, où la qualification de juif permet de vivre comme un privilégié.
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