Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne

Ce qui fait l’intérêt d’un livre d’histoire, c’est la révélation qu’il offre sur les ruptures de notre histoire, et dont les traces sont encore visibles aujourd’hui, une généalogie de la civilisation en quelque sorte.

Les carolingiens ne continuent pas les mérovingiens, il s’agit d’une rupture liée aux invasions arabes du sud de l’Europe, qui ont mis fin au commerce. Du coup, l’Europe s’est développée au nord, avec un centre de gravité germain.

La fin des échanges a modifié la culture, l’église a été le réceptacle de la culture, et de l’écriture, qui a disparu chez les laïcs, en raison notamment de la disparition du commerce.

Je suis étonné de la fraicheur de cette explication, logique et bien documentée, pour un auteur qui écrivait en 1935. On sent que tout cela tient bien, beaucoup mieux que des explications actuelles, qui semblent parfois tirées par les cheveux.

L’église du Graal, Tréhorenteuc

L’abbé local a fait faire ces vitraux mêlant religion chrétienne, et légende du graal.

Fort la Latte en Bretagne

Dans ce fort furent tournés les vikings avec Kirk Douglas, et c’est un site exceptionnel. J’ai essayé de le filmer et de trouver une musique forte pouvant accompagner ces images de mer, de muraille et de jardins anciens.

Argenteuil s’effondre

Les hauts-lieux du moyen-âge à Argenteuil, ils sont déjà taggés, et une partie de la restauration s’est effondrée. Est-ce que tout sera réparé pour la journée du patrimoine ? je ne sais. C’est un peu inquiétant, des ruines refaites qui tombent déjà en ruine.

Argenteuil, dans le jardin d’Héloïse, le carré du moyen-âge

Jardin d’Héloïse, mon lieu de repos du week-end. Au moins, cet après-midi, il a été ouvert, est-ce une réponse de la CAAB (communauté d’agglomération Argenteuil Bezons) à l’intervention de M. Metezeau ?

J’y suis seul, ce qui est idéal pour prendre des photos du carré moyenâgeux, observer les toiles d’araignées immenses, les abeilles. J’aimerais rester ainsi, aller d’un endroit à l’autre, regarder longuement, lire, photographier, car je n’ai plus le goût du dessin, comme si le monde était un jardin d’Eden.

Je marchais vite autrefois, moins aujourd’hui, car c’est le but qui a disparu.

C’est comme si ce jardin était devenu mon lieu de retrait, à défaut d’une retraite longue. Je dispose des outils modernes de diffusion, mais je ne suis pas certain qu’ils trouvent un public pour ce que j’y mets., car seuls les plus anciens ont le goût des textes, et d’une certaines manière, ce sont des moyens plus adaptés à la diffusion des videos de chats qu’à celle de l’oeuvre de Proust. La diffusion est virale, mais pour le plus facile, le moins exigeant.

J’ai mon bureau à l’ombre, car l’ombre y est rare, et il faut profiter d’une haie pour en avoir un peu. On écrit mieux dehors, en dehors de chez soi, et ce lieu désert est tellement chargé d’histoire qu’il devra inspirer des écrits. C’est l’endroit le plus mythique d’Argenteuil, mais il faut beaucoup d’imagination pour reconstituer l’endroit tel qu’il fut au moyen-âge.

Il présente peu de centres d’attrait, peu de possibilités de loisirs, ce qui explique sa faible fréquentation. D’autant que ses heures d’ouverture sont aléatoires, jamais affichées, et qu’il est donc difficile de s’y rendre volontairement. On n’y voit pas de jeunes, il faut être vieux pour en apprécier le vide, et le calme, où il faut les souvenirs, les réflexions d’une vie pur meubler confortablement ce vide justement.

Les enfants ont besoin de stimulation constante, l’ennui leur est une sensation douloureuse.

 

Pour les gens mûrs, il n’est plus d’accès partagé à la nouveauté, elle leur facilite tout au plus la vie, mais la digestion lente et la réinterprétation du passé leur prend presque tout leur temps. Il est des choses que nous avons vécues sans les comprendre, et il faut être armé par l’expérience pour les regarder à nouveau avec une interprétation différente. La lecture, l’expérience amènent les sucs digestifs nécessaires à cette digestion de notre passé, qui nous prendra toute la fin de notre vie. . Nous consacrons moins de force au présent et à l’avenir.

Balade autour de l’église d’Argenteuil

on dit qu’ à Argenteuil ce sont les « nimbies » qui ont fait l’élection, les habitants des pavillons, pour qui le monde s’arrêterait au bout de leur jardin. J’ai donc voulu montrer plus, et je me suis intéressé aux alentours de mon clocher. J’aime la girouette, et le coq du clocher qui me rappelle celui de Tence, Haute-Loire, que l’on guettait par la fenêtre du grenier, lorsque j’étais enfant.
Je suis allé jusqu’au buste de Jean Moulin, et devant cette vitrine, illustrée par des livres (sans doute parce qu’elle me rappelle mon salon).

 

Argenteuil, le jardin d’Héloïse toujours fermé.

L’ancienne mairie avait fait restaurer le fameux lieu où Héloïse et Abélard se rencontraient, en mettant en valeur les ruines de l’abbaye qu’Héloïse avait dirigé au XIIème siècle, mais en raison de sombres querelles, il n’est plus ouvert au public, dans une ville qui manque d’espaces verts. Même le week-end, on tombe sur ce gros cadenas à la porte, et ce parc sans visiteurs.
A et H sont si célèbres, que cette église les présente comme des statues de style 19ème siècle qui encadrent sa porte.

Le Saint-Graal est-il caché à Argenteuil ?

A Argenteuil, le nouveau maire n’ouvre plus le parc de l’abbaye, celui du jardin d’Héloïse, récemment rénové pour permettre son accession par le public. Quel mystère cela cache-t-il ? une légende urbaine circule, disant que le Saint-Graal aurait été caché là, en même temps que la tunique, et que ce serait pour empêcher d’intempestives fouilles d’amateur, que l’on en condamnerait l’accès. Essayons d’en savoir plus, mais est-ce qu’il y a un fond de vérité aux légendes urbaines ?

Sculptures de Saint-Etienne

Même une ville secrète comme Saint-Etienne permet de photographie quelques belles sculptures au coin de ses rues, sculptures auxquelles les passants ne prêtent plus attention, comme si elles devaient laisser indifférents.

Paris, la tour Saint-Jacques