Posts Tagged ‘allemagne’
Sitution économique réelle
Guillaume Duval explique que le système européen est favorable aux petits pays, un député allemand représente 800 000 personnes, un maltais 80 000. La France était au centre de l’Europe, elle n’est plus qu’aux marges de l’Europe des 28. La capitale allemande, Bonn, située à l’ouest dd l’Europe, est devenue Berlin, proche de la frontière polonaise et donc de l’Europe Centrale. Il y a une prime aux petits pays, qui se multiplient, en raison de la fragmentation de l’est, et de velléités d’indépendance, et parce que le système européen leur est fzvorable.
Pourquoi la redistribution joue désormais en faveur des plus riches ? Les politiques fiscales européennes, selon Guillaume Duval ne jouent que sur les capitaux mobiles, dans un moins disant fiscal non harmonisé, de sorte que seuls les plus aisés beneficient de la « concurrence » des systèmes. Les gens qui n’appartiennent pas à cette « société liquide » n’en bénéficient pas, et constatent quils en paient le coût, notamment par une refuction des services publics. Gael Giraud explique que la non-séparation des banques d’affaires 3de dépôt, aboutit à socialuser les pertes de speculation, là aussi au détriment des serf vices publics. Ce sont les banques qui tiennent l’Etat, parce qu’il ne serait pas en mesure d’assurer les dépôts. Le passif de chacune de nos grandes banques représente 4 fois le budget de l’Etat, il lui est donc impossible d’assurer les dépôts, et les banques sont en position de force face à l’Etat.
Europe, bienvenue dans un monde de vieux
La dissension (confrontation ?) entre l’Allemagne et la France n’est-elle pas un conflit de générations. Nous avons d’un côté un pays sans enfants, donc sans charges à court terme, où les salaires ont pu être modérés parce que le logement l’est resté, et de l’autre, la France, un pays à la natalité dynamique, qui doit investir pour ses enfants, où l’on n’a pu convaincre les gens d’abaisser le smic au prix mensuel d’une cave en Ile-de-France, un affrontement entre un pays vieillissant et un pays jeune. C’est plutôt la jeunesse, son insertion dans la vie qui est sacrifiée, et c’est le sujet de cette dispute.
Le FLN et la rupture du barrage de Fréjus
C’est une information qu’aucun autre journal n’a repris, celle d’ARTE selon laquelle c’est le FLN qui aurait organisé l’attentat contre le barrage de Fréjus, dont l’écroulement a provoqué la mort par noyade de 400 personnes. L’information est de source allemande.
Je ne comprends pas bien quel intérêt le FLN aurait eu dans un tel attentat, meurtrier et non ciblé, on peut se demander s’il n’y a pas un objectif allemand de dégrader les relations franco-algériennes, une manière de mettre en exergue l’isolement de la France au Mali.
Douglas Kennedy, le roman de la faille
Il est de ces auteurs qui nous accompagnent des années, de livre en livre, sur de très longues périodes de notre vie. Il en est ainsi de Douglas Kennedy, qui traine ses thrillers sentimentaux, où chaque histoire d’amour est presque le bonheur, sauf qu’il y a une faille. Ses livres ont quelque chose de sa biographie personnelle, ses fuites en avant, l’impossibilité de rester quelque part. Il ne tombe pas dans le romantisme, même si son histoire est très prenante. Il a à la fois la capacité d’écrire un livre qui prend aux tripes, qui a quelque chose d’un best-seller mais n’en est pas un.
C’est peut-être dans les romans américains actuels que l’on trouve le plus des romanciers français du 19ème siècle, comme si notre grand siècle du roman continuait de trouver des héritiers outre-atlantique.
Je ne suis pas allé à Berlin, j’ai failli y aller du temps du mur, mais j’ai eu l’impression d’avoir rattrapé cette occasion manquée, et d’avoir rétroactivement, marché dans les rues de cette ville avec DK. Après avoir lu ses livres en français, je n’ai pas eu de mal à dévorer ces 600 pages en anglais. C’est la force de l’écrivain, que de pouvoir dire simplement des choses profondes, et la simplicité du style ne nous lache pas. La grande force est d’écrire simple, trop de romans français sont ampoulés, et précieux, ce à quoi cet américain échappe.
Vraiment, cet écrivain aura accompagné une partie de ma vie.
un discours hallucinogène
Il faut quand même le voir pour le croire, à 57 ans, après 5 ans de présidence, Sarkozy vient de découvrir la crise immobilière. Ce serait comique s’il ne fallait en pleurer, et prendre ainsi conscience, comme en un flash, de l’écart qui a séparé le pouvoir de la réalité. Quand on annonce des mesures que l’on ne prendra pas, on n’est plus en situation de pouvoir, mais de campagne électorale. Aurait-il fait ces annonces en début de mandat que j’aurais pu y voir une preuve de courage, de volonté de s’attaquer aux problèmes. A ce stade, l’on s’interroge, n’a-t-il pas enterré les vrais problèmes, pratiqué comme ces maires de grande ville qui se sont endettés à bas taux d’intérêt durant leur mandat, pour laisser des coûts financiers galopants à leur successeur ? A-t-il joué volontairement une politique à courte vue, pour dissimuler les problèmes sous le tapis du futur ? C’est possible, le discours en devient psychédélique et hallucinatoire.
Une preuve de son inculture et de sa méconnaissance de la France, peut-être liée au fait que ses parents étaient des émigrés, et qu’il lui manque une partie de la mémoire du pays, ce que l’on a tant reproché à Eva Joly, c’est cette idée saugrenue d’inviter Angela Merkel en soutien. Obama oui, mais l’Allemagne intervenant dans la présidentielle française est une énorme faute politique. Il ne faut pas imaginer que, parce que l’histoire est ancienne, les braises en sont éteintes. Verrait-t-on le président algérien, dont le fond de commerce est la guerre d’indépendance, se faire soutenir ostensiblement par Paris ?
Il y a toujours un complexe allemand en France, et qu’il n’en ait pas la culture est sidérant. Que la France se rapproche de l’Allemagne est une évidence, depuis De Gaulle, mais l’Allemagne ne peut intervenir dans la politique intérieure, et soutenir des candidats.
Terrorisme allemand
Les fils ont ils voulu expier les fautes des pères, pourquoi a-t-on au au tournant des années 70 autant de groupes d’extrême-gauche allemands, dont la violence s’est tournée contre le capitalisme. Peut-être était-on dans un contexte de guerre froide, et ces groupes trouvaient-ils facilement un appui et une instrumentalisation à l’est. En cours d’allemand, je me souviens d’un texte où une phrase revenait en boucle, la question d’un fils à son père « warum haben sie nichts dagegen unternommen ? », pourquoi n’avez-vous rien fait contre cela (le nazisme). On n’imaginerait pas aujourd’hui d’actions si violentes sous prétexte de lutter contre le système, on aurait plutôt des organisations qui mettraient l’accent sur la non-violence, et protesteraient ou « s’indigneraient ». Il semble que le monde était alors si en noir et blanc, que l’on s’attaquait aux instruments du système, sans en voir peut-être les ressorts. J’ai vu Carlos d’Assayas, que l’on peut découvrir en 5 heures sur ARTE en ce moment, dans lequel le réalisateur montre le passage de l’action idéaliste à une action plus mercenaire, et la bande à Baader, et je retrouve un peu de l’esprit de certains écrits d’il y a trente ans.
La guerre d’Irak et la sortie de l’Europe
Ce qui m’a frappé au moment de la guerre d’Irak, en 2003, c’est le comportement dual de l’Europe. La France et l’Allemagne ont refusé de participer à cette guerre, tous les autres, comme de véritables états-croupions, l’ont soutenue. Cette fracture persiste aujourd’hui, et l’on se rend compte que l’on passe de l’Europe à l’intergouvernemental, et que la résolution de la crise repose là encore sur la France et l’Allemagne. C’est comme s’il n’y avait plus que deux états en Europe, deux états seulement à peser au plan international. La guerre d’Irak nous aura donc dessillé les yeux sur l’avenir d’une illusion.
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