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Argenteuil en couleurs sepia d’automne

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Le noir et blanc ou le sepia donne un ton de nostalgie aux lieux, et surtout en souligne le dessin, en en ôtant la couleur.

Je n’avais jamais remarqué combien la maison de Claude Monet, et celle où Marx séjourna en 1882, avant d’aller en Algérie, étaient proches l’une de l’autre, trois maisons les séparent tout au plus. Ils n’ont pas séjourné aux mêmes époques, et n’auraient pu se rencontrer, mais ils ont habité en face de la gare qui les mettait à 20 minutes de Paris. Georges Braque n’est pas né loin d’ici non plus.

Balade dans le centre-ville, un jour d’automne, propice à être rendu en noir et blanc, pour souligner le dessin des maisons. Je me surprends à trouver des sujets photographiques en grande quantité en me promenant au hasard des rues. Par contre, le photographe passe moins inaperçu qu’à Paris, on me demande régulièrement ce que je photographie, car on a très peur d’être épié manifestement.

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23 novembre 2014 at 18:29

l’ange d’Argenteuil

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l'ange d'Argenteuil

Je suis pourtant bien souvent passé devant cette tourelle décorative d’une maison d’Argenteuil, mais je ne me suis rendu compte que récemment de la présence de cet ange, peut-être issu d’une vieille scuplture du moyen-âge, et qui surplombe le jardin d’Héloïse.Vestige du moyen-âge recyclé de l’abbaye toute proche, ou fantaisie à la Viollet-Leduc ?

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6 avril 2014 at 17:47

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Argenteuil et ses chantiers du moyen-âge

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Argenteuil va revaloriser son quartier médiéval, en aménageant les abords de la chapelle romane, Saint-Jean, et en ouvrant le jardin d’Abélart et Héloïse au public.

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3 août 2013 at 12:48

Argenteuil, les travaux de la chapelle romane Saint-Jean

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argenteuil chapelle saint-jean

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17 juillet 2013 at 01:14

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Le retour d’Héloïse à Argenteuil

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Il neigeait sur Argenteuil ce matin, et j’ai découvert ce chantier qui pourrait sembler banal sous les flocons de l’hiver. Il s’agit des premiers travaux d’un grand chantier qui va restituer l’ancienne abbaye d’Héloïse, ses ruines, ses jardins moyenâgeux au grand public. Un bar à vin est même prévu à l’entrée de ce jardin paisible, destiné au recueillement et à la lecture. C’est un haut lieu de cette époque enfin remis à jour, le retour d’Héloïse à Argenteuil en quelque sorte.

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25 février 2013 at 20:57

Argenteuil, de la reconquista

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la ville d’Argenteuil valorise son patrimoine religieux et moyenâgeux, et va implanter des écoles privées catholiques pour attirer les classes moyennes.

Le journal municipal titre sur « la reconquête du centre-ville », une reconquête s’effectue sur un territoire ou des ennemis. Lesquels ? l’article ne le dit pas. Le maire s’est pris de passion pour le côté moyenâgeux et chrétien de la ville. On rénove l’église, son parvis, on crée un « jardin des deux abbés », on va revaloriser l’ancienne abbaye d’Héloîse et Abélard, on a essayé d’accueillir l’école privée alsacienne, maintenant on va essayer, en substitution, de faire venir un lycée privé catholique.

Ne va-t-on pas augmenter le séparatisme social ? ainsi on pourra doubler les effectifs du collège sainte-geneviève, qui en constitueront le vivier naturel. Il s’agit d’attirer vers la ville des classes moyennes, bien utiles désormais pour financer les projets, et les projets augmenteront l’attractivité de la ville dans une boucle vertueuse.

Ces nouvelles classes moyennes auront pour première motivation un centre-ville agréable, et la possibilité de se séparer du reste de la population pour leurs enfants qui iront dans ces écoles privées élargies.
C’est une forme de pragmatisme, bien loin de l’idéologie que l’on pouvait attendre. Mais il est vrai que, je m’en rends bien compte, les « classes populaires », servent de repoussoir, autant en raison du niveau des enfants, que de la peur d’une culture identitaire qui semble aller dans l’autre sens que celui du progrès constant que nos générations ont connu. Quand j’étais enfant, on discutait de la mini-jupe, aujourd’hui, c’est la burka qui est au centre des discussions, mais comme dans le discours inversé de celui qui était tenu dans les années 60.

Est-ce une reconquête, ou une « reconquista » ? ou peut-être un équilibre délicat entre une prise en compte de demandes sociales qui ont abouti à un vote à 50% pour Hollande dans certains quartiers, et la nécessité de retrouver une mixité sociale qui est devenue indispensable à une ville qui ne peut accepter que montent des revendications identitaires, et que le statut de la femme soit en décalage trop important avec la société française.

Les municipalités se succèdent, mais les contraintes demeurent, et l’on cherche la même voix. Ce sont les mêmes projets. On se réveille brusquement dans une ville qui ne ressemble plus à l’idée que l’on se faisait d’une ville française, et l’on constate que certaines classes sociales manquent, bien nécessaires à un rééquilibrage.

Ce dessin m’est venu spontanément, il peut sembler absurde, mais l’absurdité est le propre du dessin d’humour. Je m’étonne parfois de constater combien les dessins traversent le temps, et trente ans après trouvent une étonnante actualité, et ce sont les plus absurdes les plus pertinents, parce qu’ils lèvent notre autocensure habituelle, pour laisser les images s’entrechoquer.

Argenteuil, contradictions patrimoniales

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J’ai déjà commenté cette enseigne de passeur, mais ce n’est pas cela qui m’amène à en reparler Simplement, pour bien faire, les services culturels de la ville ont jugé bon de rajouter un panneau précisant qu’il s’agissait d’une enseigne de poissonnier, de manière affirmative. Le problème, c’est qu’au même endroit, quelques mètres plus loin, un autre panneau, plus ancien, présente la phrase de manière interrogative, pour préciser et résoudre l’énigme dans le corps du texte, et expliquer qu’il s’agit de l’enseigne d’un passeur de Seine, bien que l’enseigne a ensuite été reprise par une boutique. Je ne comprends pas ce cafouillage, d’autant plus que le panneau qui trivialise l’histoire est plus récent, et doublonne avec le panneau plus ancien et mieux informé, qui montre clairement que c’est un passeur, puisque l’allégorie lui fait même transporter le christ au-delà du fleuve.

Si quelqu’un peut m’expliquer ce grand mystère de la signalétique culturelle, et pourquoi on a eu besoin de doublonner les panneaux pour les journées du patrimoine, avec de telles contradictions.

Written by Le blog de Jean Trito

29 septembre 2012 at 13:15

Les coquelicots d’Argenteuil

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Argenteuil est connue dans le monde entier pour ses champs de coquelicots, ceux que Claude Monet a peints. J’ai réussi à trouver près des murs moyenâgeux de la chapelle romane Saint-Jean, ce tapis de fleurs digne d’un autre temps.

Written by Le blog de Jean Trito

30 juin 2012 at 16:21

Améliorer Argenteuil

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Quand je lis les commentaires sur la ville, ils sont effrayants : impôts trop élevés, racaille et insécurité, salafistes, pas de lieu pour sortir, commerces ethniques, crottes de chien sur les trottoirs, niveau scolaire très faible, etc.

J’ai failli insérer une video qui aurait montré différentes vues de la ville avec une déjection canine en premier plan, mais je me suis désisté quand j’ai appris que l’on allait mettre l’accent sur la propreté, et améliorer cette situation. Des poubelles ont été installées, et on a essayé de faire de la prévention, mais le naturel semble revenir au grand galop. Il semble que certains se demandent si ce n’est pas la population qui doit changer, et si l’ancien maire de droite piquait des colères en voyant les clochards installés devant la gare pour accueillir le visiteur, jusqu’à cette erreur du malodore qui l’a rendu célèbre, la mairie rose-écolo voit rouge devant l’invasion anarchique des voitures, et souhaite que les habitants marchent davantage à pied. La question se pose de la même manière pour les différentes municipalités, comment attirer des classes moyennes pour faire remonter le niveau social, développer des activités, devenir attractive. La réalité est résistante, elle finit par ressurgir.

Si la droite prétendait accueillir plus de cadres, la gauche semble vouloir attirer des bobos, mais est-ce vraiment différent ? il s’agit à tout prix, et contre l’évidence du pouvoir d’achat local, de créer des activités et des lieux de sortie, mais sans cet espoir, que resterait-il ? Doit-on se résigner, dans son propre pays, à vivre comme à l’étranger, en orient, dans une ville garantie Halal ? n’y a-t-il pas un malaise, même si le cœur d’une ville change plus vite que le cœur d’un mortel, de se rendre progressivement que l’on devient un étranger chez soi. C’est tout le sentiment qui ressort de cette tentative, peut-être désespérée d’une certaine Reconquista culturelle, de dessiner une nouvelle ville autour d’un centre moyenâgeux, ce palimpseste de son évolution. Personne ne pense que l’on peut obtenir plus des habitants, mais on peut diluer le poids de certains groupes. De même, la voiture ne peut plus dominer nos villes, le piéton doit reprendre ses droits, nous ne pouvons passer nos vies devant la télévision, l’abrutissement télévisuel a atteint ses limites, il faut que des lieux existent où vivre autour d’un simple verre, des lieux agréables à parcourir, des lieux qui marquent notre âme, que l’on puisse être d’ici sans que ce soit un repoussoir, un lieu de relégation.

En ce sens je suis sensible à l’initiative municipale, et la direction donnée, même si sans doute les déceptions sont au bout, et que le poids des impôts locaux qui se répartit sur une minorité de la population, est perçu comme insupportable et inéquitable. L’ancien maire a ainsi réussi à mobilier en organisant une révolte fiscale. Il est vrai qu’il est difficile de quitter la ville, le logement est inabordable, limitant sérieusement les expériences de mobilité.

Reconquérir le centre-ville, c’est aussi pour beaucoup ne plus être confinés sur les hauteurs pavillonnaires des coteaux ou d’Orgemont, et pour les jeunes qui en sont issus, pouvoir disposer de lieux d’épanouissement et de distraction à proximité. Une ville doit permettre de se faire des souvenirs, et demeurer ensuite comme une géographie intime, sans cela nous allons vers une corrosion du caractère, chère à Richard Sennett, d’un monde de mobilités obligatoires, sans aucun enracinement.

Written by Le blog de Jean Trito

17 octobre 2011 at 21:01

Le grand projet de la ville d’Argenteuil pour son coeur historique

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La mairie organise de loin en loin une visite guidée présentant ses projets. On se rend compte qu’il serait dommage de consacrer du temps à s’informer sur le reste du monde et ne pas savoir ce qui se trame à sa porte. J’ai donc visité l’exposition consacrée aux trésors archéologiques trouvés lors des fouilles de l’abbaye qui abrita jadis Héloïse.

La ville veut remplacer un parking situé rue Laugier (un ancien graveur qui laissa son nom) en une résidence écologique. Il y eut les inévitables qui sont intervenus pour s’inquiéter de leur voiture, où la garer, comment rouler dans ces rues étroites. On leur fit comprendre bien vite que la voiture urbaine avait fait long feu, et que l’on ne pouvait plus réserver autant d’espace public et à profusion à la voiture individuelle. C’est courageux de répondre ainsi, je connais trop de mecs qui ne parlent que de leur voiture, qui est au centre de leur vie manifestement.

Pour le coeur historique, autour de la basilique où la devise républicaine s’affiche au-dessus des statues d’Abélard et Héloïse, il est prévu de refaire le parvis, l’éclairage, de virer le parking qui jure avec le site et d’améliorer l’éclairage.

L’abbaye devrait être enfin accessible au public, une passerelle permettra de surplomber le jardin, la chapelle Saint-Jean sera mise en valeur et le coin fortement piétonisé, la circulation réduite, ce qui est contradictoire avec l’affluence liée au marché, à moins que l’on préserve le coin. La voiture n’est pas en odeur de sainteté, il s’agit d’en réduire la prégnance, elle ne correspond plus au souhait de réhumaniser, d’embellir nos centres-villes. La voiture et la ville de l’avenir, plus agréable, sont incompatibles. Il y a d’une part le poids des thèmes écologiques, et d’autre part la prise de conscience d’une génération pour qui elle représente de plus en plus une nuisance, et une casse des relations sociales, comme la télévision.

La ville va donc mettre en valeur ce qui est irremplaçable, le patrimoine, les racines urbaines. C’est aussi ma conception des choses, il est important de pouvoir se promener dans sa ville, d’y conserver des espaces de beauté, et de détente, des endroits où l’on peut s’arrêter, lire, regarder.

Près de la cave dimière, un restaurant de cuisine française va ouvrir, afin de permettre aux gens « d’aller au restaurant après le spectacle », sauf que le cinéma, le figuier blanc, est quasiment vide. Il affiche plutôt du cinéma d’auteur, et ne propose pas de séance à 22 heures. On entend les commerçants alentour dénoncer l’ouverture d’une boutique qui ne sera pas halal, et se demandent qui donc pourra bien aller y manger.

Il ne faudrait pas que tous ces travaux aboutissent à une ville potemkine, loin de ses habitants, conforme à un idéal de population un peu bobo, mais qui ne viendrait pas l’habiter au final. J’ai lu les objectifs du maire, il souhaite recueillir et attirer des familles chassées de Paris, par le prix de l’immobilier, mais des classes moyennes, qui pourraient tirer la ville vers le haut, et apporter des demandes en termes culturels. Autour de moi j’entendais les gens se plaindre des kebabs, et autres magasins de bas de gamme. Il y a aussi que la ville manque du pouvoir d’achat qui permettrait aux commerces d’un meilleur niveau de devenir rentables. C’est un peu la version de gauche du slogan de l’ancien maire, Georges Mothron, « A Argenteuil, il faut un métissage mais par le haut ».

Aujourd’hui, j’ai aussi admiré le salon du modélisme, que de patience ont ces amateurs pour reconstituer ces bateaux, ces scènes de chantier, ou des machines agricoles à vapeur anciennes.