triton95

un regard sur le monde

Archive for septembre 2013

Les murs publicitaires de la défense

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On se croirait dans un flipper, avec ces lumières, ces bruits. Je ne connaissais pas ce mur publicitaire, et je suis partagé entre l’admiration de cette esthétique, et l’inquiétude d’un monde sans paix, sans repos.

Written by Le blog de Jean Trito

30 septembre 2013 at 20:58

Publié dans Paris, publicité

internet social, ou dernier homme sur terre ?

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last man on earth

Qu’a de social le réseau, et nos nouvelles technologies ? on dit que le net ne rompt pas la solitude, mais qu’il l’occupe, une sorte de solitude peuplée en quelque sorte. Plutôt qu’en situation de communication, ce que le face-à-face du bistrot permettait tout aussi bien, l’internaute me semble de plus en plus être dans la situation du dernier homme sur terre, dans différents films apolalyptiques, où le héros tente de rentrer en communication avec une autre âme humaine.

Un blog, un profil c’est une sorte de bouteille à la mer, dans une ville moderne où ni les regards, ni les pensées ne se croisent, une tentative désespérée de trouver un écho à ce que l’on ressent, à une sensibilité qui ne peut plus s’exprimer nulle part dans la vie courante, si fonctionnelle.

Il faut envoyer énormément de messages pour recevoir un écho faible, et la communication du réseau social se borne à bombarder l’univers électronique de messages, avec un taux de retour faible, qui devient notre récompense. Je vois des jeunes qui, deux minutes après avoir mis un message sur facebook, vont vérifier le nombre de « like », comme une mesure de performance de l’activité.

Sur le net, tout le monde a sa chance, c’est un marché pur et parfait, du moins est-ce présenté ainsi, où tout idée peut trouver son récepteur, comme Proust le disait de l’œuvre d’art, qu’elle crée son propre public.

Il y a un phénomène de mode, de génération, comme le yoyo vers 1900, et la cibi dans les années 80. Quel sera l’avenir de cette caisse d’amplification des messages, qui les pousse à bourdonner ? On note le déficit de communication dont souffrent les gens, et que le bistrot lui au moins comblait, à lire tous ces articles des médiatiques effrayés par le « niveau » des commentaires, sans reconnaître non plus qu’il en existe d’excellents, comme s’ils réalisaient avec effroi qu’ils perdaient le monopole de la parole sans retour possible.

Plutôt que des êtres de communication, le net n’a-t-il pas fait de nous le dernier homme sur terre, un sentiment d’isolement effarant s’emparant des praticiens du net au bout de quelques années .

last man

Written by Le blog de Jean Trito

29 septembre 2013 at 08:59

L’euro vaut-il vraiment tripette ?

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Pour m’être promené dans les pays du nord de l’Europe, hors de la zone euro, ma première surprise a été de constater à quel point l’euro pouvait y être méprisé. Ainsi, on voyait des affichettes avec le prix en monnaie locale, et la traduction en euros = dollars alors qu’un euro vaut 1,35 $. Quand on paie en euros, le taux de change est prohibitif, dans des pays où la vie est déjà hors de pris. Ainsi, le moindre boulanger vous demandera 25% de frais de change. C’est un détail, mais aussi un indice significatif de ce qui va mal en Europe, cette unité factice, qui ne résiste pas dès qu’il est question de sujets bien terre-à-terre.

Written by Le blog de Jean Trito

29 septembre 2013 at 08:18

Publié dans économie, europe

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suivi de chantier : Laennec

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Written by Le blog de Jean Trito

28 septembre 2013 at 09:09

de la Haute-Loire

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C’est un département français qui ne vit plus que dans mon souvenir, je n’y suis plus retourné depuis des décennies, et peut-être est-ce mieux ainsi, car elle est conservée dans un état antérieur du monde. Tous les français ont une haute-loire à eux, au fond de leur tête, un lieu de leur enfance, et surtout où ceux qui les ont précédé sont toujours vivants. Je me souviens des prairies l’été, des ruisseaux et rivières, de la nature abondante, des gens plutôt renfermés, et méfiants envers les gens de la ville. C’était une France d’autrefois où les gens avaient une pratique religieuse, sans être des fanatiques. On se rendait à la procession sans être suivi par une voiture de police, et si la connaissance de la religion était celle du charbonnier, on prenait aussi ses distances, en expliquant que, quand même, si le ciel existait, on n’avait jamais vu personne en revenir pour en parler.

On a tous ainsi un monde hanté par les grands-parents, et qui, dans notre enfance si lointaine, nous semblait déjà en décalage temporel par rapport à celui où nous vivions.C’était un aperçu du monde d’avant, d’un passé proche en voie de disparition, d’une mentalité qui allait se perdant. C’est un monde peu peuplé, de petites gens, de gens d’autrefois, plus modeste et plus fier que celui de la ville. Il y avait tellement de cafés, presque partout, et tout se terminait toujours par un verre à boire, ce qui occupait aussi des gens dans des villages où la vie n’était pas toujours trépidante. Ces gens ne partaient pas beaucoup en vacances, mais ils nous semblaient y être toujours, tant le rythme nous semblait moins soutenu qu’à la ville.

Je me souviens encore des paires de boeufs tirant des chars à foin en pleine ville, et pourtant cela semble si loin dans le temps. Personne ne connait la haute-loire, et pourtant c’est comme un souvenir commun aux français, un refuge dans le temps perdu, une France rurale que l’on ne montre pas, si loin de l’image médiatique des banlieues. Ce sont nos racines, celles que l’on n’exhume plus nulle part, trop surannées pour être modernes.

Written by Le blog de Jean Trito

28 septembre 2013 at 07:19

Publié dans réflexions

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Paris, l’église Sant-François-Xavier

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Written by Le blog de Jean Trito

27 septembre 2013 at 20:19

Fontaine egyptienne à Paris

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Cette curieuse fontaine est inspirée par la campagne égyptienne de Bonaparte.

Written by Le blog de Jean Trito

27 septembre 2013 at 06:42

Le parc des champioux à Argenteuil

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Written by Le blog de Jean Trito

21 septembre 2013 at 12:42

Publié dans argenteuil, jardins

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Frère animal

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Arnaud Cathrine écrit, mais aussi pour la chanson, comme dans ce clip qui évoque le chômage.

Written by Le blog de Jean Trito

15 septembre 2013 at 10:07

un héros, portrait au vitriol d’un monde

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herzog

Du livre de Félicité Herzog, on a retenu la critique cinglante du père, héros truqueur qui devient le symbole d’une France victorieuse des années 50, pur objet de propagande, grâce à une réussite partielle de la conquête de l’annapurna. Mais son livre décrit tout un milieu, dont l’antihéros, son frère, qui possède les caractères du père mais en sera le reflet inversé dans son échec. Sa mère est plus fait pour enseigner Kant que pour élever des enfants, et le livre devient une critique cinglante d’un milieu riche, issu de la famille Schneider.

On découvre que beaucoup d’écrivains ont décrit cette famille dans des romans à clé, et que parfois, tout comme elle, un chat noir vient en présenter une critique acerbe. Elle aura la réussite scolaire que son frère n’a pu atteindre malgré ses efforts, et rejoindra Goldman Sachs, dans un travail où l’endurance physique, plus que la complexité du travail, est déterminante. La vie dans la banque est consacrée à ses fonctions, au mépris de toute vie personnelle et familiale, et la description de sa cheffe, ancienne reine de beauté estonienne, est pathétique.

En la lisant, je pense à Fritz Zorn, qui est l’un des écrivains choisi par Arnaud Cathrine, parce qu’il l’a profondément marqué. Fritz Zorn était le rejeton d’une famille suisse riche, et étouffait dans son milieu, parce qu’on l’avait éduqué à ne plus laisser paraitre ses émotions, ni aucune critique ou question sur la société ou la famille, à ne pas évoquer de sujet « compliqué ». Les autres écrivains choisis par Cathrine, dont je n’ai rien lu auparavant, et dont j’ai découvert, comme pour Félicité Herzog, l’écriture brillante parce qu’elle touche directement, sans cliché, sont eux aussi des rebelles par rapport à leur famille.

nos vies romancées

zorn

Written by Le blog de Jean Trito

14 septembre 2013 at 21:07