Archive for the ‘enseignement’ Category
Parcours optionnel mais certain
Le nouveau bac à options donne le sentiment du message suivant envoyé aux jeunes, ne vous inquiétez pas, vous aurez le bac à la fin, et en attendant, etudiez ce que vous voulez, cela n’a pas d’importance.
Réponse syndicale universitaire
Curieux le cas de la twitteuse aut(rice) du texte incendiaire (!) sur Notre-Dame. Son texte premier était à peine d’un niveau 6ème sur le plan de la forme, sa réponse semble avoir été écrite par un agrégé blanchi sous le harnais.
Scolaire
Très rapidement, il y eut divorce entre ma curiosité intellectuelle et le scolaire. J’étais avide de certaines connaissances et je me retrouvais avec des exercices fastidieux, plus opératoires qu’intellectuels, et qui ne me semblaient pas offrir d’ouverture. Si l’argument de l’école était qu’il fallait ouvrir l’esprit à la critique, ma critique est rapidement devenue incompatible avec les normes scolaires, parce que la possibilité de critique est plus vaste que ce qu’imagine celui qui en ouvre les vannes.
J’étais mal fait pour ce testage des capacités fondé sur un surcroit de travail, destiné à préparer les gans au travail en entreprise. J’attendais seulement un éclairage plutôt qu’un faisceau d’exercices, ni pratiques ni théoriques, parce qu’ils n’étaient pas reliés à une réalité tangible, ni ne permettaient pourtant de comprendre le monde. Les études m’ont parfois semblé une chose un peu vaine, fastidieuse, et la lecture a fini par s’y substituer, comme un accès direct à un savoir immense et beaucoup plus direct, même si ce fut avec le désavantage social de ne pas y accumuler de diplômes. Mais ce que j’avais déjà acquis me permit de pouvoir gagner ma vie, et j’ai pris sur mes nuits et mon temps interstitiel la peine d’approfondir le reste.
Gérer les mémoires
J’ai ouvert un manuel d’histoire de terminale, et j’ai été surpris de constater que le point central n’était plus l’histoire, le récit, mais la coexistence des mémoires ires. Pour la colonisation notamment et la seconde guerre mondiale, il s’agit tout autant de comparer les différents récits entre eux, que de parvenir à une seule synthèse, de relater et collecter en quelque sorte les différentes versions circulant dans une société éclatée.
Parcoursup, injustement décrié ?
La presse a accusé l’algorithme de Parcoursup d’avoir sélectionné les élèves, notamment en banlieue, soulignant des inégalités territoriales. Or, selon les concepteurs de ce logiciel, leur travail a consisté à rapprocher offre et demande, et la gérer. Leur logiciel ne contient aucun critère de sélection ou de pondération, laquelle relève de la seule boite noire des critères de sélection utilisées par les différents départements universitaires. Il semble que les journalistes auraient englobé Parcoursup dans des questions sociales, auxquelles il ne répond pas, et qu’il n’intègre pas.
Reproduction
Il est curieux que l’on entende tant de gens se réclamer de telle école, de tel lycée, et pourquoi pas de telle maternelle, comme d’un gage de qualité personnelle, alors que le système scolaire, qui fut partiellement méritocratique, semble avoir dépassé les pires prédictions des sociologues, et être devenu intensément reproductif. Paradoxalement, on ne voit personne se réclamer de son intelligence naturelle, de quelque chose d’inné qu’il ne devrait pas au système, parce que sans estampille officielle, l’inné manquerait de légitimité/. Pourtant, cette revendication de sortir de telle ou telle école a quelque chose d’un peu ridicule, comment peut-on se considérer comme la simple production d’un photocopieur même doré, et en être fier ?