Archive for août 2010
Corto Maltese est mort en 1937 en Espagne
Je continue mon histoire. Il faut lui organiser des rencontres épiques. D'abord Georges Orwell, parti combattre en Catalogne. Si Corto doit disparaître en Espagne, il me semble que cela doit être en Espagne, dans les bras de son ami. Le gentilhomme de fortune, le romantique d'un temps passé disparait devant l'écrivain des lendemains qui déchantent, un monde de surveillance qui se déshumanise. J'ai là aussi griffoné, le style d'Hugo Pratt me demanderait beaucoup de temps pour non l'acquérir, mais au moins maitriser ses constructions stylisées, et ses noirs profonds. Pour m'imprégner de son univers, de cette époque qu'il a vécu, il faudrait un sacré travail documentaire. Corto doit aussi rencontrer Franco, mais il faudrait pouvoir lui conserver une touche d'avenir ouvert, ne pas le caricaturer, ce qui n'est pas évident, il me faudrait aussi me documenter sur son histoire. Tout cela demande tellement de temps !
J'espère que quelqu'un reprendre le dessin de Corto, que je puisse découvrir de nouvelles aventures, mais que son niveau d'exigence demeure. Que ce ne soit pas Asterix.
Continuer Corto Maltese
Parfois, je griffonne quelques idées sur un carnet. Qui a oublié Corto Maltese ? Je l'avais découvert dan sPif gadget, bien que ce fut à l'époque bien au-dessus de mon âge.
les grandes religions ont refusé le prêt à intérêts
trouvé ce commentaire dans Marianne, une sorte de réponse à Siham, mais du coup je m'interroge : pourquoi les grandes religions se sont opposés au prêt à intérêts ? au moyen-âge on contournait le problème, avec les banquiers lombards ou juifs, qui servaient parfois de prête-noms en réalité.
"l'Evangile « Pecunia pecuniam non parit, "L'argent ne fait pas d'argent". Cette formule illustre bien pourquoi au moyen âge un puissant obstacle se dresse devant l'épanouissement des banquiers français : l'église tient pour suspect l'enrichissement trop vif dû au maniement de l'argent. C'est à cette époque que s'est constituée cette croyance que le métier de la banque est "improductif", voire parasitaire, par rapport à la production agricole. Le prédicateur Jacques de VITRY déclare au XIIIème siècle : "Dieu a ordonné trois genres d'hommes : les paysans et les autres travailleurs pour assurer la subsistance de tous, les chevaliers pour les défendre, les clercs pour les gouverner. Mais le diable en a ordonné une quatrième : les usuriers. Ils ne participent pas au travail des hommes. Ils ne seront donc pas châtiés avec les hommes mais avec les démons". Thomas D'AQUIN condamne lui aussi l'usure. "Recevoir un intérêt pour de l'argent prêté est en soi une chose injuste : on vend ce qui n'existe pas". Ainsi, le concile de Trèves de 1227 interdit tout dépôt rémunéré chez les banquiers, et le concile de Lyon de 1274 prive de sépulture chrétienne les usuriers.»"
Paris, l’Afrique au quai Branly
Je suis retourné au quai Branly, mais je me suis cantonné à l'Afrique cette fois.
Paris, autour du Panthéon
Une promenade dans Paris m’a amené au Panthéon, c’est une cathédrale laïque, où le divin est la République. C’est une sorte de père Lachaise souterrain. Auparavant j’ai arpenté les rues du quartier latin, comme la rue Champollion ou la discrète place de l’Estrapade.
Paris à travers le Vème arrondissement
A pied lentement, en prêtant attention aux choses, je suis allé du Panthéon à Censier-Daubenton. J’ai traversé les arènes de Lutèce, le square Capitan (il met en valeur les parfums, et possède une maison des oiseaux pédagogique), le jardin des plantes, la fontaine Cuvier, la grande mosquée, l’église de Saint-Médard, pour reprendre le métro à Censier-Daubenton et découvrir un nouveau type d’éclairage économiseur d’énergie.Après tant d’années, avoir toujours l’impression que les choses sont nouvelles sous ce soleil éclatant et ce ciel d’un bleu rare.
Julien Gracq et Jules Verne
On pourrait s'étonner que Julien Gracq présente un tel plaidoyer en faveur de Jules Verne, ce mal-aimé. Il considère que l'ampleur de son œuvre est aussi grande que celle de Balzac, même s'il reconnait une plus grande valeur littéraire à ce dernier. Jules Verne a été le rêve de son enfance un visionnaire du futur, avec un grand sens du conservatisme social, et une vision victorienne de la société. Il considère que celui-ci était dépassé par son époque lorsque les voitures ont commencé à rouler à 100kms/heure, et qu'il ne pouvait plus écrire alors que la réalité dépassait sa fiction. Il nous restitue son émotion d'enfant lorsqu'il acquit un boomerang décrit dans l'un des romans, et sa déception lorsqu'il ne put le faire revenir vers lui. Il nous raconte aussi qu'à 78 ans, il acheta un autre boomerang, celui-ci profilé par des essais en soufflerie, et après tant d'années, il réussit à faire revenir vers lui cet instrument parfait. Un vieux désir d'enfant était enfin comblé. Je me souviens de M. M, qui nous disait que Jules Verne écrivait comme un pied. Pourtant, pour Julien Gracq, des années après, il lui trouvait toujours un charme extraordinaire, et une ampleur inégalée. Ce sont les plus grands écrivains qui conservent le moins de préjugés : il nous explique aussi le choc que fut pour lui "le seigneur des anneaux " un grand roman, une des meilleurs surprises des dernières années (il a été écrit par Tolkien dans les années 50). De la littérature actuelle, rien ne lui semble émerger par contre. .
Le néo-libéralieme dans les esprits
Je n'ai pas lu ce livre de Christian Laval, mais d'autres qu'il a écrit. En fait, le néo-libéralisme fait penser à 1984, parce qu'il modifie les mentalités et la société, ce n'est pas une idéologie, mais une imprégnation lente de nos esprits et de nos manières de raisonner. Il est d'autant plus difficile à combattre.
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