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un regard sur le monde

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Portrait inusable

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Avec nos smartphones, nous pouvons réactualiser sans crainte nos photos de profil, parce qu’il est possible de pousser le lissage intégré à l’appareil-photo, et de faire disparaître les ridules qui deviennent des canyons, simplement en augmentant « l’embellification ». Notre profil Facebook devient ainsi une sorte de portrait de Dorian Gray, toujours réactualisé, mais de moins en moins actuel.

Written by Le blog de Jean Trito

27 juillet 2018 at 18:08

Le smartphone, et perte d’écriture

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il m’est arrivé plusieurs fois d’utiliser le smartphone pour écrire laborieusement, sur de petites touches, un long article. Je ne me suis rendu compte qu’après coup, que de l’article ne demeurait que le titre, et que le texte avait disparu. Nos textes sont précieux, une grande partie des contributions du net sont des reprises de sites façonnées pour cela, avec des articles racoleurs, de videos de chats. Il est peu de gens pour entreprendre de vrais articles, de vraies réflexions, même si elles trahissent la modestie de leurs moyens, et les diffuser sur le net. La plupart des textes sont issus de professionnels de l’écriture, l’amateur, le vrai, est rare. Il est donc d’autant plus rageant de constater cette perte, qu’un texte prend du temps, que c’est un travail d’accumulation lente, et que le goutte à goutte de la créativité accélère parfois son débit, nécessitant d’utiliser ce qui est à portée, pour ne pas le perdre.
La smartphone est donc un outil peu fiable, qui me fait penser que je devrais peut-être revenir au carnet, malgré son côté archaïque, et peu discret : autant on peut écrire sur smartphone sans que cela attire l’attention, autant voir quelqu’un prendre un crayon et écrire pousse à s’interroger sur ce qu’il écrit. L’écriture est présumée dangereuse.
Pourtant, autant l’écriture est rare, précieuse, pourtant, elle attire moins de lecteurs qu’une belle photo, un calembour banal, comme en distillent certains site préformatés pour remplir facebook, parfois en proposition spontanée. C’est donc un travail difficile et ingrat, de création, mais pour lequel le smartphone a bien peu de respect.

Written by Le blog de Jean Trito

4 juin 2017 at 10:47

Publié dans écriture, blog

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La richesse de la bourse

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Google et facebook représentent la moitié de la capitalisation boursière, et ce sont des entreprises qui ne produisent aucun contenu : n’est-ce pas un constat inquiétant, mais juste de ce qu’est la richesse boursière ?

Written by Le blog de Jean Trito

20 février 2015 at 06:48

Publié dans économie, facebook, réflexions

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face de book publicitaire

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Facebook me fait de plus en plus penser à un opticien qui vous vendrait des lunettes peu chères, mais que vous devriez porter en permanence avec des étiquette publicitaires de taille croissante collées dessus, à la fois pour vous imprégner de leur message et pour que vous lui serviez d’homme-sandwich pour l’extérieur, mais cette gratuité finirait par devenir une charge avec de moins en moins de vision utile pour vous.

Written by Le blog de Jean Trito

10 avril 2014 at 06:39

Publié dans publicité, réflexions, sociologie

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Que de temps passé sur l’écran

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Que de temps passé sur écran, car après 15 ans de net, je me rends compte combien ma vie a changé. Je me lève et je consulte l’actualité, mes sites « marqués », puis je consulte facebook, ma messagerie, et cela plusieurs fois par jour. Je ne regarde plus la télé, le vois youtube, ses films, ses clips, et les émissions sur les chaines de télé. Voici 15 ans j’habitais Paris, et je bougeais davantage, j’étais même hostile au métro, et voyageais à pied. Je me demande souvent si j’apprends des choses, si je ne navigue pas dans le dérisoire, et le bourdonnement de ces anecdotes qui envahissent tout le media.

Le net ne concerne pas que les jeunes, mais toutes les générations : est-ce un bien ou une perte, la perte de rencontres humaines, mais qui, peut-être ne sont pas une perte, parce qu’elles ne se font pas, et que c’est plutôt un vide qui disparait qu’une chose vraiment importante.

A Paris, on trouve des gens qui ne pourraient vivre ailleurs, et la difficulté est lorsque l’on quitte cette ville, de vraiment constater que soi aussi, on ne pouvait vivre ailleurs.

Est-ce vivre d’ailleurs, ? on voit tous ces gens poursuivre un métier alimentaire pour vivre vraiment le soir, dans un autre monde, celui des bistrots, du cinéma, des musées, un monde flottant, d’où tout extirpation donnera l’impression de couler.

Le net est fascinant au sens que l’on ne peut plus le quitter, parce qu’il n’y a plus rien ailleurs. La net est l’instrument idéal d’un gouvernement qui devra occuper une jeunesse à laquelle il ne pourra rien proposer, un peu comme la télé fonctionne en permanence chez les retraités. L’humanité électronique a remplacé l’humanité, mais c’est un autrui idéal et moins fatigant, où tout est positif et renouvelé.

 

 

 

Written by Le blog de Jean Trito

24 novembre 2013 at 11:03

Publié dans Non classé

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internet et trop de bourdonnement

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je me suis abonné à facebook, et je me rends compte combien il devient publicitaire, envahi de choses sans intérêt, qui rapportent ce que font les membres, à quel jeu ils jouent. Le « bourdonnement » serait une valeur du net, mais il finit par ne rester que le bruit, et pas assez de création, de réflexion. Sur beaucoup de blogs, de profils facebook, on a dans le meilleur des cas un langage sms, beaucoup de reprises de ce qui est déjà sur le net, une amplification du bourdonnement, mais peu de réflexion personnelle. L’espace de création devient un espace de la répétition. Il y a une telle différence entre ce que permet l’instrument, et ce que l’on en fait au final.

Written by Le blog de Jean Trito

26 Mai 2013 at 11:20

Publié dans Non classé

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Comment instaurer plus de dialogue fécond sur wordpress ?

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La force de WordPress est dans la qualité de sa présentation. Typepad offre une interface un peu indigente, à qui ne souhaite pas prendre un abonnement payant. La faiblesse de WordPress tient à son manque de liens, à l’absence de commentaires sous les articles, et à l’incapacité d’y développer une communauté de discussion féconde, et qui permettrait de dialoguer, comme Typepad. On peut créer une simili-communauté en déclarant que l’on veut suivre un blog, on peut ensuite visualiser l’ensemble des articles nouveaux par ordre de parution en cliquant sur le W en icône en haut à gauche. Ainsi, on peut voir défiler tout ce que l’on suit. La difficulté est de repérer les blogs, et les articles parus. Le seul outil à disposition est dans « tableau de bord », en cliquant sur « latest », on découvre les dix derniers articles parus sur l’ensemble de wordpress, ce qui est plutôt limité. On peut aussi découvrir des articles portant sur un thème cher, en le recherchant dans chercher.

Une des difficultés est que WordPress change souvent d’aspect, passe de l’anglais au français, sans que l’on en comprenne la logique. Il faudrait pouvoir développer un moyen de visualiser les derniers articles sur une plus longue période. Je n’ai pas exploré WordPress, mais peut-être existe-t-il des forums, ou des lieux où échanger.

Vox et typepad ont créé de véritables communautés, où les gens ont pu se connaître comme dans un bistrot partagé. WordPress n’a rien réussi de tel. Pourtant, n’est-ce pas la phase suivante d’une plateforme de blog, que de permettre d’aller au-delà des articles. WordPress est comme une sorte de musée peu visité, un peu statique, où les visiteurs passent sans paroles.

Written by Le blog de Jean Trito

29 janvier 2012 at 09:28

Publié dans blog, perdu dans wordpress

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Est-ce que notre jeunesse aurait été transformée par le net ?

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Il est parfois intéressant et captivant de se retourner vers le passé et d’imaginer ce qu’il aurait pu devenir si tel ou tel évènement s’était produit, à la manière d’historiens américains qui examinent d’autres passés possibles, comme si l’histoire pouvait devenir expérimentale.
On est dans un monde d’une connectivité impressionnante, où l’on peut ne perdre personne de vue dès lors que l’on dispose de son nom, de son adresse mèl, ou de son téléphone portable. Je m’en rends compte tardivement, c’est un moyen d’entretenir des liens faibles, de conserver un contact avec des gens perdus de vue, mais que l’on retrouve incidemment sur facebook, ou à qui on envoie un mèl à travers un groupe de destinataires, ou avec qui l’on échange brièvement sur copainsdavant, mais là le temps passé est trop important, et la distance souvent trop grande pour qu’il se produire quoi que ce soit.

Cette arrivée de ces technologies sur le tard de ma vie m’a permis de garder ces liens qui auraient été perdus autrement, et ce n’est pas une mince victoire. Lorsque nous sommes arrivés à Paris, toutes les rencontres étaient sans lendemain, on se perdait très vite de vue, il semblait que les gens y soient glissants comme des anguilles, insaisissables. Les technologies actuelles nous auraient permis de constituer plus rapidement un réseau, d’échanger des infos, même à travers des liens faibles, et de poursuivre les contacts.

Notre génération a souffert d’un anonymat et d’une invisibilité dont la génération actuelle ne connait que l’envers, par les traces qu’elle laisse dès l’enfance sur le net, et qui permettent de la suivre pas-à-pas au cours de sa vie. Notre problème était alors inverse, des anti-Rastignac qui ne conquéraient rien, et ne pouvait retenir plus que du sable les relations qu’ils se faisaient.

Sauf si le gouvernement se met à poursuivre les internautes, et pratiquent une censure à outrance, ou que la recherche d’emplois nécessitent une quasi-clandestinité digne de la résistance des romans orwelliens, le net sera au final plutôt une ouverture vers l’autre, et vers la connaissance. Si l’on ne se perd pas dans un net aseptisé qui ressemblerait à TF1, et s’il peut continuer à se développer, si les versions d’hadopi point x n’en réduisent pas l’intérêt pour des raisons commerciales. Comme le dit un artiste, il est moins grave d’être piraté, que de ne pas être diffusé. Pour 99,99 % des créateurs, c’est l’absence de diffusion et de partage le problème, pas le piratage.

Je n’ai jamais lâché le livre, qui arrive en premier dans mon classement, parce qu’il nécessite une méditation profonde, et de se laisser imprégner par les mots, les idées, les constructions. Seul le livre construit l’esprit, dans la lenteur et le travail, non spectaculairement. Tout le reste peut s’y ajouter sans dommage, comme une extension, mais ne peut s’y substituer.

Ainsi je pense que notre jeunesse déracinée dans la grande ville aurait été plus intense et plus vite construite avec le net, que c’est un moyen d’investir la vie plus rapidement, et de bâtir un réseau pour qui débute de rien. Par ailleurs l’accès à des groupes traitant de préoccupations particulières facilite la vie, en apportant des réponses difficiles à trouver autrement. Disposer de plus de données est une chance. Tout cela ne serait-il pas trop virtuel ? peut-être, un peu comme les commandes sur le net butent sur les difficultés de la poste, il faut aussi qu’il y ait du réel derrière, il ne suffit pas de s’associer virtuellement pour que toutes les structures et le travail nécessités par une association existent pour autant. Dans un deuxième temps, on rencontre donc forcément la question humaine, le net ne fait que faciliter la relation, ensuite, tout demeure comme avant.

Written by Le blog de Jean Trito

11 décembre 2011 at 20:23

A quoi sert un blog ?

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Un blog n’est pas un journal intime, parce qu’à l’inverse, il a vocation à être lu, à être partagé par des liens, et à être commenté. C’est un peu la différence entre la psychanalyse et la sociologie. Un blog possède une qualité d’extraversion extraordinaire à partir d’une démarche intérieure.

Je suis frappé du dénigrement qui s’attache aux blogs dans certains medias, un peu comme à ce que serait la peinture amateur, une vague imitation de l’art d’écrire, mais qui n’aurait pas de profondeur particulière à proposer.

Pour les communicants, le blog est un contre-pouvoir insupportable, et l’on dénie à ses auteurs le droit d’exister, et de donner leur avis. Bien sur, il y a aussi un effet de résonance sans raisonnement parfois, et la reprise à l’infini, en miroir, de buzz inessentiels sur de petites phrases prononcées.

Au-delà, c’est un véritable moyen de partager une passion, d’exprimer un avis, de raconter une expérience, et de trouver le public rare qui peut entendre ce que l’on à dire.

Le blog correspond à un potentiel accumulé de niveau scolaire qui ne trouvait pas à exprimer, parce que la possibilité d’édition était rare, ou que le compte d’auteur était coûteux, et sans garantie de diffusion.On a sous-estimé cet impact de l’élévation du niveau, des frustrations qu’il recelait, de potentialités qui ne pouvaient s’exprimer auparavant, et il semble que le net ait été créé pour une catégorie de gens isolés socialement, dont personne ne pouvait saisir les messages, ou qui s’écartaient trop du conformisme accepté.

L’oral est un media chaud, la critique passe mal parce qu’elle est blessante, et ad hominem, et que sans fond partagé et suspension de la critique, il n’y a pas de société.

On peut toutefois utiliser le blog comme un media chaud, et rester dans un esprit positif, certains sites permettent une très forte interactivité proche de celle de facebook, et l’on y devient accro à la réactivité, aux échanges, en délaissant cet aspect de l’écriture sans concession, qu’on livre à une lecture qui ne laissera de traces que dans le temps long pour le net, ce qui veut dire dépasser la journée.

Le blog est un livre dont on ne lit que la dernière page, avec d’hypothétiques retours en arrière liés aux aléas des moteurs de recherche, et au cygne noir d’un tag qui trouve un large public inespéré et inattendu.

Le blog est une forme d’expression dont nous ne disposions pas voici quelques années, et l’écrit se réduisait à d’ennuyeux devoirs scolaires, quelques cartes de vacances, et quelques lettres administratives. Nous ne nous servions pas de l’écrit pour exprimer ce que nous ne disions qu’à l’oral, mais avec la possibilité d’approfondir et de partager avec un public infini dans lequel nous puiserons quelques lecteurs.

Le blog, ce sous-genre méprisé, est-il la littérature et le journalisme, l’essayisme d’un monde nouveau ?

Written by Le blog de Jean Trito

27 novembre 2011 at 18:26

Freakonomics : les toilettes payantes chez Mac Donald

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J’ai été assez surpris de découvrir que les toilettes chez Mac Donald prenaient l’allure d’un coffre-fort, avec un dispositif de paiement par pièce. En gestion, il n’y a pas d’économies négligeables, et un détail aussi insignifiant que le passage aux toilettes payantes a surement été murement étudié par cette chaîne de fast-food. En effet, tous les frais sont surveillés et tirés au maximum, pourquoi ne pas limiter d’une part cet accès, d’autre part considérer que c’est une consommation comme une autre. Il me semblait que la loi faisait obligation à un restaurateur ou tenancier de bar d’offrir une telle commodité à ses clients, mais exclut-elle de faire payer la prestation ?

C’est une part de frais non négligeable, il y a souvent des détériorations, des problèmes mécaniques dus à l’usage, et la nécessité de rémunérer des agents pour leur entretien. Par ailleurs, en raison du manque du service public équivalent dans la rue, Mac Donald se retrouvait à pratiquer sinon de la philanthropie, du moins une participation à un service public en raison des entrées liées à la recherche de ce type de service, indisponible par ailleurs. En France, la question des toilettes publiques est taboue, elles sont absentes du mobilier urbain au contraire d’autres pays comme l’Allemagne, ou le Japon qui en pourvoit ses stations de métro.

C’est un équipement qui n’est pas valorisé, la question est ignorée, et le coût lié à leur entretien ne semble pas mériter cet effort. Il semble difficile d’abaisser semble-t-il des personnes à travailler dans ce secteur, bien qu’en Finlande on peut être surpris par la beauté des belles blondes, qui chez nous seraient mannequins, et là-bas travaillent dans ce service.

Comme pour d’autres métiers peu valorisés, on a essayé de remplacer l’élément humain par la machine, et ce furent les sanisettes, discréditées dès leurs débuts en raison d’accidents mortels à l’usage.

La disparition de ce service est une vraie question de thèse, il a précédé et annoncé la réduction d’autres services publics, car il en présentait tous les inconvénients : coût public, nécessité de recruter, de gérer des agents, voire de faire appel à l’émigration, non-valorisation pour les élus. La gestion privée se pose également les mêmes questions, est-ce qu’un lobby prépare la fin de l’obligation d’offrir des commodités pour les restaurateurs, dans le souci de réduire les frais de gestion ? et en arguant que cela doit relever du public qui ne fera rien ?

Ce n’est pas parce qu’un sujet parait trivial et insignifiant qu’il ne contient pas beaucoup d’enseignements. Mais certains consommateurs pressent dans l’autre sens, j’ai vu qu’il existait un groupe sur Facebook.

Written by Le blog de Jean Trito

6 août 2011 at 09:55