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Noam Chomsky à Paris

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Noam Chomsky à Paris

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Written by Le blog de Jean Trito

30 Mai 2010 à 20:46

Publié dans vagabondages

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2 Réponses

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  1. [c’est top]

    Jsuispaslà

    1 janvier 1970 at 00:00

  2. (Je reposte en corrigeant au passage une petite faute de syntaxe qui m'avait échappée)

    Ce qu’il y a de fascinant avec les libéraux, surtout ceux de la nouvelle microéconomie, c’est qu’ils nous donnent vraiment l’impression de vivre dans un conte de Voltaire, une sorte de version remastérisée de « Candide au pays des hedge-funds ». Dans ce nouvel Eden de la concurrence pure et parfaite, où tout s’autorégule comme par miracle (si, si ! Ils peuvent le faire !) la crise n‘existe pas, sauf à être une donnée exogène. C’est quand même fabuleux ! Un coup d’main invisible et hop on efface les externalités.
    Le plus drôle, c’est que ce sont toujours les contempteurs de l’Etat Providence qui s’engraissent le plus à ses frais. Reagan avait beau prêcher que trop de fiscalité tue la fiscalité (or, on sait bien que la courbe de Laffer n’a jamais fait la preuve de son efficience ! ), il ne s’est jamais risqué, en revanche, à déclarer que trop d’anticipations rationnelles flinguaient la crédibilité libérale.
    Sérieusement, si les grosses banques passent outre les externalités, et de fait les dangers systémiques, c’est bien parce que les agents économiques utilisent correctement l’information dont-ils disposent, et non parce qu’ils ont fait une grosse bêtise à l’insu de leur plein gré…sachant, que de toute façon,ils seront sauvés par l’Etat, ou le FMI ! C’est ce en quoi les effets pervers de la rationalité libérale posent question : peut-on en appeler à la providence étatique, quand d’un autre côté on s’insurge de l’augmentation des minima sociaux pour des raisons inflationnistes qui ne tiennent pas la route ?
    Chomsky a raison de penser qu’il existe une sorte de cénacle occulte des magnats de l’industrie, un « Senat virtuel » qui exercerait son droit de veto au détriment d’une démocratie dont-il confisquerait les votes, tout en centralisant l’essentiel du pouvoir.
    Ces gens décideraient même du discours qu’il faudrait nous tenir, à l’instar de ce que décrit Orwell dans son introduction censurée de La ferme des animaux. Et c’est proprement effrayant !
    Malgré tout,les grecs, nous ouvrent un peu la voie. Nous savons désormais qu’il est possible de dire non ! Il suffit que le politique se déplace dans le tissu social et qu’ainsi la démocratie se réapproprie l’espace du politique, à l’écart du pouvoir institutionnel, pour croire en l’avènement d’une autre justice sociale (Rosanvallon évoque parfaitement ces différentes formes de représentativité dans La légitimité démocratique). Sinon, il m'a semblé que Chomsky , en toute fin d’interview, prônait un retour au socialisme économique. J’ignore ce qu’il entend par là, fait-il référence à Walras ? J’avoue que c’est le seul point un peu obscur de son discours.

    jamaisansmonmouton

    1 janvier 1970 at 00:00


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