triton95

un regard sur le monde

Archive for novembre 2010

Un monde sans lien

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La vie moderne nous oblige à nous déplacer, et sauf pour les enfants, ces déplacements ne sont plus douloureux parce que nous quittons des lieux où nous n’avons pas de racines pour aller vers d’autres où nous n’aurons pas d’attaches non plus. C’est un déplacement du vide au vide.  Cette mobilité sans attaches provoque une corrosion du caractère comme le dit bien Richard Sennett. Nous errons dans des villes parmi des gens moroses, sans que des liens ne s’y nouent, et nous passons sans marquer qui que ce soit. Les diplômés gagnent davantage parce qu’ils habitent des lieux où la vie est plus chère, mais sans que le prix dispendieux du logement leur permette facilement de construire leur vie, ni que les relations et l’ouverture en soit facilitée.

Le net répond à un besoin, celui de trouver facilement quelqu’un avec qui discuter, en l’absence d’autre lieu de rencontre et de vie. Mais est-ce que nous pourrions devenir amis avec nos « amis » du net, parce que ce sont des graphomanes qui se répondent. Je pense aussi à un post de « un oeil », qui explique qu’avec le temps nous avons moins besoin d’amis, parce l’essentiel des choses nous les avons déjà vécues sans eux, et que l’on n’aura plus autant de choses à partager. C’est très vrai, et l’on s’en rend compte lorsque l’on franchit certains caps. Pour peu que les mobilités aient effacées des relations irremplaçables, nous nous retrouvons peu  à peu solitaires dans un monde surpeuplé.

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30 novembre 2010 at 21:18

Aujourd’hui, Argenteuil est sous la neige

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29 novembre 2010 at 20:54

Publié dans argenteuil

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Noël, une fête kitch et inutile ?

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Que représente Noël aujourd’hui, à part une fête commerciale, pour laquelle les magasins exposent dès octobre des jouets fabriqués en Chine ?

Le souci des parents est de limiter les achats, constatant que très rapidement cela s’accumule dans l’appartement, et que les jouets les plus sophistiqués sont les plus inutiles. Pour les enfants de maintenant, c’est un peu Noël toute l’année, compte tenu des possibilités existantes, et de ce que l’on peut leur faire visiter. Si l’on pouvait redonner un peu de sens à cette fête, plutôt qu’en faire seulement un pic de vente longtemps préparé, je crois que ce serait un bien.

J’observe le marché de Noël dans ma ville, on n’y vend pas un santon, rien que des choses sans caractéristique particulière, du bazar en somme.

 

Written by Le blog de Jean Trito

28 novembre 2010 at 11:54

Publié dans sociologie

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Un slogan situ qui pourrait devenir réalité

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Written by Le blog de Jean Trito

28 novembre 2010 at 08:29

Publié dans littérature, politique, sociologie

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L’achat de bllets SNCF sur Internet : un attrappe-couillon ?

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Je crois qu’il y a un problème sérieux avec le site internet de la SNCF et les services proposés : on n’a aucun intérêt à y recourir, puisque manifestement leur assurance…n’assure rien. La SNCF est responsable de la non-fourniture du service me semble-t-il, ce type de réponse montre vers quoi on va le jour où on aura privatisé la sécu, et que l’on adressera sa demande de remboursement à son assurance.

 

Je viens de relire le contrat : effectivement, on exclut : 4.6. la guerre civile ou étrangère, les émeutes (à l’exception de la ville de destination),les grèves, les prises d’otage, la manipulation d’armes ; Alors qu’un billet acheté hors internet peut être annulé sur une machine ou au guichet, là personne n’est plus responsable de rien, ni la sncf qui renvoie à une assurance, ni la SNCF !

D’autres personnes sur le net me confirment la chose : « Tout à fait … c’est ainsi que je n’ai été remboursée, ni de mes billets Eurostar, ni de mes billets de concert … pour le concert annulé de Michël Jackson du 13 juillet 2009 … total … 1200 € »

 

Le principe de la carembouille est simple : là où la SNCF est responsable, elle renvoie à une assurance qui ne couvre qu’une partie des responsabilités de l’entreprise. je crois que l’on pourrait prolonger le système et imaginer que l’assurance renverrait à une autre assurance qui couvrirait une partie encore plus réduite de la responsabilité et ainsi de suite jusqu’au néant de la responsabilité couverte. Je pense que le système de protection sociale privée américain doit marcher ainsi, c’est ce que décrit Noam Chomsky et le roman « l’idéaliste ».

 

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28 novembre 2010 at 07:28

Facebook est-il condamné ?

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Facebook est-il condamné, va-t-il être dépassé par d’autres applications ? connait-on un darwinisme informatique ?

Je me suis inscrit sur Facebook, et je me rends compte de ses limites. La taille des articles est limitée à 420 mots, ce qui réduit l’ampleur des échnages, et les actes les plus courants y sont « j’aime » et « je suis devenu ami avec ». C’est un peu réduit comme expression, si l’on ne peut aller au-delà de ces preuves de développement du réseau et de ces incitations à étendre ces liens. J’ai utilisé une plateforme Vox, rapatriée sur typepad depuis, et qui permettait de biens meilleurs échanges que facebook. Contrairement à WordPress, on pouvait créer des liens, et voir à tout instant les articles produits par cette communauté. Il en est resté quelque chose sur typepad, sur lequel nous avons migré, pour conserver cette communauté, bien que le profil facebookien de la plateforme ne séduise pas les nouveaux migrants. Comme le téléphone portable, l’aspect séduisant de facebook, c’est que l’on est en relation constante, que l’on peut y inscrire tous ses nouveaux amis, et lorsqu’on est jeune, on s’en fait de nouveaux, on a envie d’échanges, de garder le contact, et on a l’esprit à cela. C’est très frappant, parce que j’y retrouve surtout les enfants de mes amis ou membres de ma famille. Je ne pense pas que l’échange y soit très approfondi, il s’agit de rester en relation. Pour un adulte, le blog a une supériorité sur facebook, on peut s’y exprimer plus longuement, approfondir les réflexions, et trouver d’autres inconnus en résonance sur les sujets. On ne peut se contenter de simples hello, ou de partages de tubes. Adulte, on est surtout tenté par une approche politique, tant que la démarche existe encore, avant que tout ne soit recouvert par l’impuissance, et que l’on se contente, comme dans les pays anglo-saxons, de parler d’économie, parce tout changement de système est inconcevable. Facebook est un revendeur de données des particuliers, qu’il transforme en données privées. Myspace a atteint 300 millions d’utilisateurs, avant d’être dépassé par facebook, et de finalement régresser. Le succès de facebook est fragile, et lié à une génération. Il suffirait que les atteintes à la vie privée fassent scandale, ou que les licenciements facebook, ou les non-embauches facebook se multiplient pour profondément traumatiser une génération et provoquer un rejet.? Je note que certains étudiants de business school ont une peur bleue du net, du stigmate indélébile qu’il pourrait représenter dans leur carrière, alors même qu’ils maitrisent parfaitement les outils informatiques. Facebook ne tient qu’à une génération, il suffirait que la suivante le rejette pour qu’il disparaisse.

Written by Le blog de Jean Trito

28 novembre 2010 at 06:57

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Que font 2 milliards de personnes sur le net

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Comment faisait-on avant ? comment pouvait-on s’exprimer avant le net . Il y a eu bien sur les radio-amateurs et les cibistes, ces amateurs qui disposaient ainsi d’une fenêtre sur le monde, le minitel rose, mais il était extrêmement thématique. Comment une capacité infinie d’expression a-t-elle pu être mise en veilleuse, confinée, alors même que les capacités et le champ s’étendaient à l’infini grâce à une éducation extensive. D’une certaine manière, l’édition réduisait artificiellement la production écrite, une part immense de ce qui ne pouvait pas être publié, ni même écrit, était à peu près au même niveau que ce que les libraires vendaient, sans que cela puisse même exister. Le net a permis l’émergence, n’en déplaise à Duhamel, d’une foule de textes écrits, comme il n’en a jamais existé dans l’histoire de l’humanité.

bien sur, une partie des moyens qui l’ont permis ont une origine commerciale, comme Facebook, qui vise à couvrir tout le champ, en reliant toutes les vies séparées qu’un même individu peut avoir sur le net, afin d’offrir aux publicitaires un public choisi, en attendant qu’un système totalitaire puisse ainsi tout savoir sur tout le monde.

On dénonce l’utilisation et le pièce de ces instruments. Qui sera plus fort de l’utilisateur ou de l’instrument. Ne peut-on montrer que le côté négatif de cet outil, sans montrer en quoi il a régénéré la presse, permis au lecteur de donner un avis souvent opportun et pensé ? les commentaires ont tiré le « monde » du ronron, on a eu enfin le sentiment de donner accès à une expression souvent très pertinente et moins empesée. En termes de citoyenneté, c’est un progrès, parce que cela permet à davantage de gens de participer au débat, de connaître un état réel de l’opinion.

Peut-on considérer que le monde des lettres est une démocratie, que l’accès n’en est pas fermé. Des poètes, des essayistes, des nouvellistes ont pu ainsi offrir leurs textes au public. Le sérail est choqué de cette ouverture, comme tout sérail, hanté par la peur de la démocratisation. On pourrait presque parler de concurrence, en quoi ceux qui n’avaient pas accès à la publication étaient-ils inférieurs en qualité ? Cela ne contribuera pas à enrichir les écrivains, mais le principe est clair, on ne vit pas de sa plume, c’est une passion pour laquelle il faut bien trouver une ressource alimentaire extérieure.

 

 

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27 novembre 2010 at 08:50

Le net jusqu’où ?

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Je m’interrogeais, en méditant cette phrase d’un article que j’ai blogué : selon Warhol, chacun aurait son quart d’heure de célébrité, mais aura-t-on droit dans l’avenir à son quart d’heure d’anonymat ?

Jusqu’où peut-on pousser la machine du net pour devenir connu. Car après tout, en s’inscrivant dans tous les forums sociaux, en cliquant sur le maximum « d’amis », quitte à avoir un fort taux de refus, en ouvrant des blogs partout, en répondant à tous ses commentaires, en chargeant des videos sur youtube se mettant en scène, bref en créant le maximum de liens et de redondances, jusqu’où peut-on aller dans la renommée ? Peut-on n’être rien et être partout ? malgré une absence de talent peut-on obtenir une renommée importante en profitant de cette chambre d’échos où tout se répète à l’infini. Je me demande en lisant la manière de procéder si la communication ne consiste pas à mouliner du vide mais en grande quantité. Pour quelqu’un d’inoccupé, et qui poursuivrait cet objectif, je me demande bien jusqu’où il pourrait aller.

Written by Le blog de Jean Trito

20 novembre 2010 at 21:28

Le drame de l’affluence sur un blog

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Pour obtenir de l’affluence sur un blog, il existe certains mots-clés : pour moi ce fut Bernard Tapie et Playmobil, mais je ne peux passer ma vie à en parler. Je ne suis pas certain de vouloir augmenter mon audience sur ces thèmes. De même, on peut augmenter le nombre de connexions par facebook et twitter, mais je n’ai pas envie non plus de m’exposer ainsi à tous les regards, et je n’ai pas besoin d’un grand nombre de lecteurs, dont la majorité ne seraient pas réceptifs, pris dans un zapping infernal. Je ne sais pas si facebook sert à grand chose, il est sans discrétion, les conversations ne me semblent pas approfondies, son créateur ressemble à un neuneu immature et irresponsable. Le blog est né de la difficulté de trouver des interlocuteurs sur un sujet donné dans son entourage immédiat, de la possibilité d’échanger sur un créneau parfois assez réduit, comme ces gens atteints d’une maladie rare qui découvrent des cas comparables dans un service spécialisé. Il est possible d’avoir un style de vie en pleine lumière, constamment sous un regard des autres que l’on cherche à capter davantage pour accroitre sa visibilité. Ce n’est pas mon objet, il est déjà difficile de trouver les mots pour exprimer ce que l’on ressent, qui n’a pas forcément été ressenti par une génération antérieure ou ultérieure. Ecrire est difficile, les gens imaginent toujours qu’il suffit d’aligner des mots, alors que les hommes politiques rémunèrent un staff pour le faire. Je crois que le bouche à oreille est lent, mais qu’il ne faut surtout pas le forcer, par des moyens plus artificiels, c’est un travail de boule de neige.

Written by Le blog de Jean Trito

20 novembre 2010 at 15:20

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Le présent de la science -fiction

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L’art de la science-fiction, c’est imaginer les changements psychologiques et sociaux induits par la technique. On voit ainsi surgir du passé des auteurs qui avaient anticipé un autre monde, qui de futuriste à leur époque, devient de plus en plus notre présent. C’est ce cadre d’une société de surveillance, vue par Orwell, qui devient notre quotidien. Cette surveillance ne se réduit pas à traquer la délinquance, mais beaucoup plus l’homme ordinaire qui commettrait une faute contre la pensée conforme. De même, Silverberg envisage la solitude incommensurable de l’homme dans le labyrinthe, qui est désormais possible dans notre monde qui se déshumanise. Ces dystopies sont devenues réelles.

Written by Le blog de Jean Trito

20 novembre 2010 at 15:05